Vercingétorix
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Vercingétorix (-72- Rome -46) fut le chef gaulois du peuple des Arvernes, qui était établi en Auvergne et rivalisait avec les Éduens ou Héduens. Il est surtout connu pour avoir dirigé la coalition gauloise qui s'opposa aux Romains menés par Jules César.

 Il reçut son nom lorsqu'il prit la tête de la coalition gauloise : celui-ci signifie (avec des divergences d'interprétation quant au sens exact) le roi des grands guerriers (voir étymologie en fin d'article). C'était donc plus un compliment adressé à ses guerriers.

 Vercingétorix succéda à son père, Celtill, qui avait lui-même été chef des Arvernes avant d'être renversé pour avoir tenté de rétablir la monarchie – peut-être à l'instigation de son frère, un magistrat (« vergobret ») nommé Gobanitio.

 En janvier -52, ayant pris les armes contre les légions romaines, il sut s'imposer parmi les siens et inspirer une union des peuples du centre et de l'est de la Gaule contre Jules César. C'est grâce à l'œuvre de ce dernier, la Guerre des Gaules (latin De Bello Gallico) qu'il nous est connu.

 Vercingétorix connut des succès initaux, obtenus contre ses adversaires en partie grâce à la pratique de la « terre brûlée » pour interdire tout ravitaillement à l'envahisseur. Notamment, il défit Labienus à Gergovie. Mais, par la suite, une fois Avaricum (Bourges) prise, la guerre changea et il dut se réfugier dans l'oppidum d'Alésia. Là, en raison du retard, puis de l'échec d'une armée de secours gauloise, il soutint un long siège avant de devoir se livrer au conquérant.

 Après sa reddition, Vercingétorix fut emmené en captivité à Rome. Il y demeura jusqu'au triomphe de César puis mourut, sans doute étranglé, dans sa prison de la Mamertine en -46.

 Le restant des conjurés gaulois, emmenés quant eux par le chef de l'armée de secours, Lucterios, résista encore jusqu'à la prise d'Uxellodunum, en -51, non sans avoir émis le projet de marcher sur l'Italie.