G3•02  Les échanges, la mobilité des hommes


Les relations dans le monde se font sur différentes échelles.

Quelle est l'évolution de la mobilité des hommes et des biens à l'échelle mondiale ?
Quelles sont les disparités aux échelles des continents et des Etats ?
L'urbanisation : comment l'expliquer à l'échelle planétaire et quels paysages urbains donne-t-elle à l'échelle locale ?

1• Les échanges à l'échelle mondiale
2• L'ACCÉLÉRATION DE L'URBANISATION
3• Les inégalités de richesse et de développement




carte de la population mondiale
carte des échanges mondiaux
carte des inégalités dans le monde
spécificité de l'urbanisation dans le monde
renvoi vers des documents repères

  Autarcie  - Capitaux - Conteneur - Croissance urbaine - Economie informelle - Emigration - Exode rural - Flux - IDH - Immigration - Infrastructures - Mégalopole - Métropole - Métropolisation - Migration internationale - Mobilité - Mondialisation -  Multinationale -  Nœud de communication - Périurbanisation - Plate forme  multimodale - Réseau - Tiers Monde - Triade - Urbanisation- PNB- PIB - PED - NPI - PI


Rotterdam
 

 

1• Les échanges à l'échelle mondiale

mondialisation : 
Internationalisation des échanges et de l'implantation des entreprises et des production


1.1• Les flux des produits et des données concernent surtout les pays industrialisés.

1.1.1.• La diversité des produits échangés.

cube animé Carte des échanges dans le monde
Présenter le document (titre, légende).
Construire un texte argumenté qui présente les flux du commerce  mondial (flux principaux et secondaires)
Le document
présenté est une carte. C'est un planisphère par projection polaire
Le titre  : "les flux du commerce mondial" Un flux est caractèrisé par son origine , sa destination (c'est à dire le trajet)  et son importance qui est exprimée sur la carte par l'épaisseur des flèches.
La légende est en deux parties : La première indique les principaux pôles du commerce mondial exprimés en pourcentages et la seconde les flux commerciaux indiqués en milliards de dollars.
Étude de la carte
Les principaux flux relient les grands pôles
L'Europe de l'Ouest représente la plus grande partie des échanges mondiaux (42%). Des flux quittent l'Europe pour rejoindre toutes les parties du monde. C'est avec l'Amérique du nord que les echanges sont les plus nombreux. Les exportations concernent essentiellement les produits manufacturés et les produts agricoles dont certains sont à forte valeur ajoutée (vins, alcools, fromages,…) . Pour les importations dont les flux concernent toutes les parties du monde, ce sont sutout des matières premières (minerais et pétrole) mais aussi des produits manufacturés provenant surtout de l'Amérique du Nord et de l'Asie du Sud-Est.
Le Japon et les N.P.I. (Nouveaux Pays Industrialisés) de l'Asie du Sud Est exportent beaucoup plus qu'ils n'importent, ils vendent surtout des produits manufacturés. Ils représentent 27% du commerce mondial Les N.P.I. d'Asie du Sud-Est ou nouveaux dragons sont Hongkong, Taïwan, Singapour, Corée du Nord.
Les États-Unis et le Canada qui constituent l'Amérique du Nord, réalisent 16% des échanges mondiaux. Les États-Unis importent plus qu'ils n'exportent (déficit de la balance commerciale). Pour l'Amérique du Nord les Échanges avec l'Asie sont financièrement plus importants que ceux avec l'Europe. Le Japon est le principal fournisseur de produits manufacturés en Amérique.
Il existe des flux secondaires
L'Amérique Latine (Brésil, Argentine) commerce surtout avec l'Amérique du Nord et l'Europe.
Le Moyen-Orient exporte son pétrole dans une grande partie du monde.
L'ex-U.R.S.S. et les anciens pays de l'Est qui constituent l'Europe orientale ont des relations commerciales privilégiées avec l'Europe occidentale.
On constate que le continent africain ne représente que 1% de la valeur des échanges, il exporte surtout des matières premières à faible valeur ajouté, dont il ne contrôle pas les cours, ce qui freine ses importations malgré des besoins importants. Les liens privilégiés avec l'Europe datent de la période colonialiste.
=> (conclusion) Les échanges commerciaux sont particulièrement importants entre les pays industrialisés (plus de 85% de la valeur des échanges)
Si on sort de la Triade et des NPI, on constate que les échanges commerciaux concernent peu d'autre pays, l'exemple de l'Afrique faiblement industrialisée est révélateur de ce déséquilibre.

Produits industrialisés ou produits manufacturés ( machines, véhicules, électronique,… ) sont particulièrement demandés. 

Produits agricoles et matières premières, ont des valeurs beaucoup plus faibles pour des tonnages élevés (ce sont des pondéreux). Leur commerce est en régression.

Les invisibles, c'est à dire les échanges de services (informations, banques, assurance, tourisme,…) connaissent une forte croissance. Les flux de capitaux (monnaie électronique et monnaie de compte) qui transitent par les grandes places financières représentent des sommes qui s'expriment en milliards de dollars.

1.1.2• L'inégalité des échanges

Les produits à faible valeur ajoutée sont vendus par les pays en voie de développement, ils représentent des tonnages importants mais un flux monétaire peu important, c'est un des problèmes des pays en voie de développement car la valeur des exportations ne permet pas de financer les importations nécessaires. 

Les produits à forte valeur ajoutée sont vendus par les pays industrialisés, ce qui représente près de 70% des échanges. Ces pays peuvent donc acheter et vendre facilement des produits industriels et technologiques.

L'autarcie n'est plus envisageable au miveau d'un État

autarcie : 
capcité de vivre sans relation commerciale avec l'extèrieur

1.2• Des migrations essentiellement économiques

1.2.1• À l'intérieur des États

1.2.1.1• L'exode rural

Il est particulièrement important dans les P.E.D. (Pays En Développement), où les campagnes sont restées peuplées mais n'apportent plus de ressources suffisantes pour assurer le minimum vital. Dans ces pays, les villes, bien que souvent saturées, continuent à attirer une population nombreuse qui espère trouver travail ou richesse.

1.2.1.2• Les restructurations

Dans les pays industrialisés, les progrès technologiques, la concurrence des N.P.I, ou les modifications de la la demande ont généré une réorganisation des industries et un déplacement des bassins d'emploi, les anciens foyers de la révolution industrielle sont délaissés au profit des nouveaux pôles technologiques.

1.2.1.3• Le tourisme

Les migrations saisonnières dues au tourisme, sont en croissance, elles ne concernent que les pays à niveau de vie élevé (tourisme de masse).

1.2.2• Transfrontalier, international et intercontinental

Migration internationale :
 déplacement de population d'un État à un autre


1.2.2.1• Réfugiés ou travailleurs ?

Les migrations entre les États se sont considérablement développées, de nombreux ressortissants de pays pauvres tentent de trouver du travail ou un meilleur niveau de vie dans les pays industrialisés ou même ceux qui ne sont qu'un peu plus développés. Certaines populations doivent quitter leur pays d'origine suite à des conflits parfois aggravés par des pénuries.

1.2.2.2• Immigration et intégration

Les différences culturelles (langue, religion,…) posent le problème de l'intégration et parfois contribuent à développer une xénophobie dans les pays d'accueil, celle ci peut freiner ou inverser un flux migratoire.

Des  politiques arrivent à contrôler l'immigration en fixant des quotas (E.U.A.) ou en refusant des visas à des personnes jugées indésirables de par leur nationalité d'origine ou leur (faible) qualification.

1.2.2.3• Le tourisme international

Le tourisme représente une part croissante dans les échanges de services et les mouvements saisonniers de population. Ce qui peut constituer une ressource importante pour certains États. Le tourisme s'internationalise et grâce au transport aérien devient intercontinental.

1.3• Les échanges sont dominés par les grands États

1.3.1• La croissance des échanges dans les pays industrialisés

1.3.1.1• Premiers chemins de fer à la prédominance de la route

La révolution des transports au XIXème siècle a accéléré une croissance et une diversification des échanges. Des régions entières de certains pays se sont spécialisées dans une production destinée à l'exportation. Les progrès techniques ont permis d'accroître la taille des rames de wagons ou le tonnage des navires, le rayon d'action des avions s'est lui aussi accru.
Les nouvelles formes de gestion des entreprises (flux tendus, stocks réduits) ont généré un développement considérable du trafic routier.

1.3.1.2• L'anneau aérien

Le large anneau aérien qui relie l'Amérique du Nord, l'Europe Occidentale et le Japon représente la plus grande partie du transport aérien mondial de passagers.

1.3.1.3•Les routes maritimes

Elles relient les trois grandes facades maritimes de la Triade qui disposent des ports géants à l'équipement moderne ; la façade Nord-Ouest de l'Europe (Rotterdam), la façade Est des États-Unis (New-York) et la façade Sud-est du Japon (Kobé, Osaka).

1.3.2• L'évolution rapide des transports

1.3.2.1• La spécialisation des navires

L'évolution du transport maritime a apporté une spécialisation des navires : méthaniers, porte-conteneurs, navires réfrigérés,…

1.3.2.2• Les plates-forme multimodales

Plate forme multimodale : 
site équipé pour permettre le passage d'un mode de transport à un autre

La nécessité de changement rapide de mode de transport a généré l'implantation de zones de transfert des marchandises : rail-route, maritime-fluvial, port à conteneur (Europoort de Rotterdam).

1.3.2.3• Accès rapide à l'information : l'économie informelle

Les flux invisibles permettent l'échange rapide de produits (logiciels, actions boursières,  données économiques, politiques ou militaires) grâce aux satellites, aux cables transcontinentaux et à internet.

2• L'ACCÉLÉRATION DE L'URBANISATION

cube animé Première partie des exercices de la fiche : plaqnisphère avec les agglomérations de plus de 1à millions d'habitants et construction de la courbe de croissance du taux d'urbanistion.

2.1• Un homme sur deux habite en ville

puce clignotante Concentrations urbaines : carte du docuument 2 page 131

Plus de la moitié de la population du monde vit dans des villes qui dépassent le demi millon d'habitants. Les plus grandes aggloméations se trouvent en amérique du Sud : São Paulo (Brésil) et Buenos Aires (Argentine) et en Asie du Sud Est : Bombay et Calcutta (Inde), Jakarta (Indonésie), Bejing et Shanghai (Chine), Séoul (Japon), Tokyo et Osaka (Japon).

2.2• Une croissance fulgurante des villes des PED

  À partir du document 2 de la page 131, trouver le nombre de ville de plus de 10 millions d'habitants qui sont localisées dans les pays en développement.

Sur 25 villes de plus de 10 millions d'habitants, 17 sont localisées dans les pays en développement.
Dans ces pays les villes connaissent une croissance de 3% par an qui s'explique par l'arrivée massive de populations rurales qui espèrent améliorer leurs conditions de vie. Les villles du "tiers-monde " ne proposent pas d'emplois (industrie ou tertiaire) ou d'infrastructures comme les villes du Nord, ce qui amplifie des problèmes sociaux (population désœuvrée, insuffisance et vétusté des logements, sous équipement). Comme dans les ville du nord le centre est souvent occupé par un CDB, par contre la distinction entre les quartiers favorisés (villas) et les quartiers populaires qui constituent la plus grande partie de la population est fllagrande. Dans les les immenses bidonvilles (favellasen Amérique du Sud) les équipements : adduction d'eau, assainissement, raccordements électrique desserte des transports, hôpitaux et écoles sont très insuffisants où inadaptés. La croissance urbaine se fait souvent de façon anarchique, occupant l'espace libre (marécages, fortes pentes, lit de rivière) au risque des populations dejà fragiles.

puce clignotante Questions de la page 145 : comparaison entre les villes d'Abidjan et de los Angeles

2.3• Tissus urbains et mégalopole des pays industrialisés

La population urbaine des pays industrialisé n'augmente plus que de 1% par an. Elle n'est plus liée, comme au XIX° siècle ou au début du XXème siècle, à la croissance industrielle. Les activités tertiaires (services,: commerce, transports, santé, éducation, loisirs, banques,…) constituent l'essentiel de l'activité urbaine. Le tissu urbain à mailles serrées constitué de villes petites ou moyennes se renforce grâce aux activités tertiaires.
Les transformations économiques de la fin du XX ème siècle (mondialisation, concentration des entreprises) ont généré un rassemblement des lieux de pouvoir et de contrôle (administration, sièges sociaux, banques) dans de grandes mégalopoles longue de plusieurs centaines de kilomètres:
    - méglaopole européenne (Londres, Paris, Ruhr, Milan)
    - méglaopole américaine (New York, Chicago, Baltimore)
    - mégzalopole japonaise (Tokyo, Osaka)

3• Les inégalités de richesse et de développement

3.1• Les indicateurs de développement

3.1.1• Le PIB par habitant

C'est une mesure uniquement économique : le Produt Intérieur Brut estle montant de toutes les richesses produites dans un pays. Le PNB (Produit National Brut) est le montant des richesses produite par le pays (ce qui enbglobe les production faite à l'étranger).
Pour permettre des comparaisons on divise le PIB  (ou le PNB) par le nombre d'habitants du pays. Le PIB est exprimé en dollars car c'est la monnaie des échanges internationaux.

3.1.2• L'IDH

Le PIB qui perment de mesurer la richesse d'un pays, ne tient pas compte du niveau de vie, c'est à dire des conditions d'éducation, de santé et de sécurité des populations.
En 1990 l'ONU à défini l'Indice de Développement Humain, c'est un calcul qui permet d'obtenir un nombre entre 0 et 1 en tenant compte du PIB, de l'espérance de vie et du niveau d'éducation. Plus le nombre s'approche de 1 (absolu), plus les conditions de vie de la population sont satisfaisantes (France : 0,95, Sierra-Léone : 0,18).

3.2.3• Les limites des indicateurs économiques

Grâce aux indicateurs économiques on a pris l'habitude de classer les pays en deux catègories :
main Les "pays pauvres" ou PED : Pays en développement dont l'ensemble forme le "Sud" anciennement qualifié" de tiers monde.
main Les "pays riches"  ou pays industrialisés dont l'ensemble forme le  "Nord" anciennement appelés "pays développés". 
Cette distinction n'est pas satifaisante, certains pays sont atypiques : l'Arabie Saoudite avec un PIB élevé (exportation de pétrole) mais un IDH faible.
On constate que les NPI (Nouveaux Pays Industrialisés) d'Amérique Latine avec une croissance élevée se distinguent des pays du Sud, de même des pays anciennement communistes conaissent une régression économique et une dégradation du niveau de vie qui les mettent en marge du Nord.

3.2• L'opposition Nord-Sud

puce clignotante Les sept États les plus riches représentent 12% de la population mais 66% de la valeur produite dans le monde;
les 40 États les plus pauvres rassemblent 20% de la population  mais n'ont que 2% de la valeur produite dans le monde.

3.2.1• Démographie

En général les pays du Sud oint un  un accroissement naturel élevé au point qu'il représente un frein au développement économique (scolarisation et soins difficiles). Le traditions (religions) renforcées par les nècessités économiques (pas de prise ne charge sociale) favorisent la natalité.
Les pays du "Nord" au contraire connaissent un déficit des naissances que l'on attribue parfois à la recherche d'une meilleure qualité de vie.

3.2.2• Revenus

Les populations du "Nord" disposent de revenus élevés qui permettent l'accés à l'éducation, aux soins, à la protection sociale et à la consommation de masse, ce besoin de bien et de service contribue à renforcer la richesse (--> salaires -> consommation -> emploi ->…).
Les population du "Sud" produisent à faible coût des matières premières (minerais, produits agricoles : coton, café, latex, cacao, bois, …), leur économie repose souvent sur une exploitation qui se fait au détriment de l'environnement.

3.2.3 Le déséquilibre des échanges

Les pays du "Nord" fixent les cours des matières premières dont les prix sont souvent à la baisse, par contre l'augmentation de la valeur du dollars pénalise les pays du "Sud" qui veulent s'équiper et ont besoin de produits manifacturés.
Les délocalisations peuvent apporter de l'emploi et de la richesse, mais leur implantation reste très localisée (espace frontalier et zones franchisées), elles bénéficient surtout aux pays du "Nord" qui baissent leurs coûts de production.
Les États du "Nord" tentent parfois d'apporter une aide au développement en fornissant des équipements (parfois devenus obsolètes pour eux) ou en effaçant la dette des pays du "Sud".

3.3• Des nuances nécessaires

3.3.1• Un "Nord" en difficulté économique

On peut distinguer trois sortes de pays du "Nord":
-> la Trade qui domine économiquement et technologiquement
-> Les NPI d'Asie à forte croissance malgré une crise actuelle sévère
-> Les ex-pays communistes ou Europe orientale(Russie) qui connaissent une régression économique.

3.3.2• Pays du "Sud" à croissance rapide

On peut distinguer trois sortes de pays du "Sud":
-> Les NPI d'Amérique latine (Brésil, Argentine) qui connaissent une forte croissance mais gardent un IDH modeste.
-> Les pays exportateurs de pétrole, avec un bon PIB mais un IDH faible ou moyen.
-> Les PMA (Pays les Moins Avancés) avec une croissance et un IDH très faible.

3.3.3• Misére dorée?

Dans les pays du  Sud les différences de niveau de vie sont importantes entre les riches peu nombreux et une population proche de la misère.
Dans les pays du Nord, une partie de la population vit sous le seuil de pauvreté, c'estle quart monde.
Des opposition peuvent apparaître à l'intérieur même des États (Italie : Lombardie et Calabre, Brésil : Nordeste et Rio Grande).

seconde partie de la fiche sur les inégalités.