G3•06  L'Union Européenne


Les formes et les limites de la puissance de l'Union Européenne

Quelle est l'originalité de ce pôle ?
En quoi l'Union est-elle une puissance et quelles en sont ses limites ?

1• Les quatre étapes de la construction économique
1.1•1951: CECA
1.2• 1957 : Traité de Rome
1.3• Les élargissements
1.4 • 1986 : L'acte unique puis l'Euro
2• La construction politique
2.1 1993 Maastricht
2.2• 1997 : Le traité d'Amsterdam
2.3• 2002 le traité de Nice
3• Les institutions

Axe chronologique
Schéma de constitution

 

carte de l'UE avec les capitales

renvoi vers des documents repères

Accords de Lomé - CECA - Citoyenneté européenne - Commerce extracommunautaire - Commerce intracommunautaire - Conseil européen - Culture européenne - Euro - FEDER - FEOGA - Institution - Maastricht - Marché commun - PAC - PECO - PESC - Productif - Programme PHARE - Quota - Région transfrontalière - Schengen - Triade


1947 plan Marshall
1951 CECA
1957 Traité de Rome
1960 AELE
1962 PAC
1973 Europe des 9
1979 SME
1981 Europe des 10
1986 Europe des 12
1990 Réunification
1992 Maastricht
1993 Marché unique
1995 Europe des 15
1999 Monnaie unique
2004 Europe des 25

capitales de chaque pays membre


 

1• Les quatre étapes de la construction économique

1.1•1951: CECA

La Communauté Économique du Charbon et de l'Acier réunit six pays : Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et République Fédérale Allemande, cette entente va accélérer la modernisation de la sidérurgie et accélérer les échanges.

1.2• 1957 : Traité de Rome

Le Traité de Rome est signé entre les pays de la CECA et fonde la CEE : Communauté Économique Européenne dont le but est une libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes (le marché commun), une intégration économique et la définition de politiques communes pour l'agriculture et les transports.

1.3• Les élargissements

1957 : Les membres fondateurs : Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et République Fédérale Allemande
1973 : Irlande, Royaume-Uni et Danemark
1981 : La Grèce
1986 : Le Portugal et l'Espagne
1990 : Réunification allemande
1995 : Suède, Finlande et Autriche

Actuellement l'Union Européenne représente 3,2 millions de Km2 et 375 millions d'habitants.
2004 : Chypre, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République slovaque et la Slovénie
2007 : La Bulgarie et la Roumanie

1.4 • De l'acte unique au traité de Maastricht


En 1986, l'Acte unique prévoit d'accélérer l'harmonisation des réglementations européennes, il modifie aussi les institutions en instituant le vote à la majorité au conseil de ministres
En 1992 le traité de Maastricht prévoit la mise en place d'une monnaie européenne en 1999 : l'€. Il crée un nationalité européenne qui permet la participation aux élections locales des citoyens européens, il établit la PESC : Politique Étrangère et de Sécurité Commune, La CEE devient alors l'Union Européenne

2• L'organisations de l'Europe

2.1• Les institutions

Réviser les institutions européennes cours sur les institutions européennes
Réviser : les trois principales institutions, les trois capitales, le drapeau, l'hymne.

2.2• Le découpage de l'espace européen

Un espace central qui s'étend du Sud de l'Angleterre au Nord de l'Italie, incluant l'axe rhénan et l'Île de France, correspond aux fortes densités de population, c'est la partie qui concentre la plus grande partie des activités financières et industrielles, le réseau de communication le plus dense et les centres de commandements importants (sièges sociaux, bourses, capitales européennes).

Les périphéries sont les régions plus pauvres (Grèce), souvent sous industrialisées (Sud de l'Italie : Mezzogiorno), peu peuplées (Scandinavie), rurales (Espagne), ou industrielles en déclin (Est de l'Allemagne) ou éloignées du centre (Portugal).

Ces différences entrainent des migrations et nécessitent des rééquilibrages, la région est l'unité territoriale qui correspond le mieux à l'échelle européenne.

2.3• La politique régionale

Le FEDER (Fond Européen de Développement Régional) est mis en place pour réduire les disparités économiques et sociales, il apporte des aides financières aux régions «à problèmes».

Inversement la PAC (Politique Agricole Commune) mise en place en 1962 par le FEOGA (Fond Européen d'Orentation et de Garantie Agricole) a accentué les différences entre les régions agricoles subventionnant celles qui produisaient déjà le plus. Une «nouvelle PAC» privilégie maintenant l'environnement et la qualité (labels, AOC).

3•  Le dynamisme Européen

3.1• Le deuxième producteur agricole mondial

La PAC : Politique Agricole Commune a permis de moderniser l'agriculture, grâce à d'abondantes subventions, la CEE a pu atteindre l'autosuffisance alimentaire puis exporter. L'agriculture européenne est fortement mécanisée et très productive, cependant elle doit parfois faire face à des excédents (lait) qui font baisser les revenus des agriculteurs. Pour y faire face, une politique de quota (limite de production) et d'indemnisation des jachères («gel des terres») a été mise en place.

La production est très diversifiée avec parfois des contrastes importants entre des régions d'agriculture intensive  (Europe du Nord, Plaine du Pô, Andalousie,…) et des régions d'agriculture extensive (élevage de montagne). Une politique d'«assistance» vise à réduire les écarts entre les régions, elle subventionne les productions des régions qui connaissent les plus grandes difficultés (montagnes). L'Union Européenne a régulé la pêche en mer (Europe bleue).

3.2• L'hétérogénéité des foyers industriels

Certaines grandes régions industrielles correspondent encore aux anciens foyers de la Révolution industrielle (charbon, fer, lieu de passage) et disposent d'une main d'œuvre importante malgré des reconversions parfois difficiles. C'est la cas de la Ruhr, de la Saxe, des Midlands, du Nord-Est de la France, de la Catalogne, du Pays Basque qui bénéficient du soutien de l'Union Européenne.

A proximité de grandes villes (Londres, Milan, Rotterdam, …) ou dans les technopoles se sont développés de nouveaux centres industriels, ils profitent de la proximité des centres de recherche, de l'attrait d'un cadre vie agréable qui attire une main d'œuvre mobile et qualifiée et des capitaux qui s'investissent dans les industries de pointe : aéronautique, informatique, industries alimentaires,…

La mise en place de programme européen a vu aboutir des projets industriels comme l'Airbus 320 ou la fusée Ariane. La compétence européenne s'est étendue à l'énergie atomique (Euratom) et à la recherche (Eurêka).

3.3•La première puissance commerciale

Puissances commerciales
1
États-Unis
2
Allemagne
3
Japon
4
France
5
Royaume-Uni
6
Italie

Le commerce avec l'Union européenne représente plus de 40% des valeurs échangées dans le monde (7% de la population), en ce qui concerne les échanges extracommunautaires, les États-Unis sont les premiers partenaires commerciaux de l'Europe, les échanges avec eux sont équilibrés, alors que la balance commerciale avec le Japon est déficitaire (importance des importations). L'Union Européenne fait partie de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ses TEC (Tarifs Extérieurs Communs = droits de douane) sont les plus bas du monde.

Les exportations reposent surtout sur les produits manufacturés, les machines et le matériel de transport même si l'Europe est réputée pour ses produits touristiques  (Londres, Paris, Venise,…) et de terroir (Alcools). Les importations concernent non seulement des matières premières et des énergies (les pondéreux), mais de plus en plus des produits industriels. Des accords commerciaux et d'aide au développement sont conclus avec les pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). Un projet envisage une zone de libre échange avec les pays du Sud méditerranéen et de l'Est (Tunise, Maroc, Turquie,…)

Les institutions (Bourses de Francfort, Londres, Milan et Paris) et les infrastructures (Ports et aéroports) mettent l'Europe en relation avec le monde entier (Rotterdam 1er port mondial).

 Les échanges intracommunautaires (entre les États membres) représentent près de 60% des échanges de l'Union Européenne (multipliés par 8 depuis 1958), ils sont facilités par un réseau de transport dense (autoroutes, TGV, canaux), la libre circulation des marchandises et la monnaie unique (pour 11 pays seulement).

3.3• Une europe sociale inachevée

L'aspect social était une priorité du traité de Rome, les nécessités économiques (concurrence, crise) ont occulté un aspect rappelé dans la Charte Sociale de 1989 le Traité de Maastricht et la convention de Shengen (adoptée en 1985, partiellement appliquée en 1995).
Les différences des charges sociales et des protections d'un pays à l'autre provoquent des délocalisations à l'intérieur même de l'Europe et l'intérêt de la Charte Sociale était une harmonisation des conditions d'emploi, de la Sécurité Sociale, du droit au travail et à la formation.
La PESC (Politique Étrangère et de Sécurité Commune) prévue par le Traité de Maastricht n'existe pas, les États de l'OTAN étant trop liés aux États-Unis.
La coopération douanière, policière, judiciaire et la politique commune de régulation de l'immigration se trouvent contrariées par les pays qui n'ont pas signé la Convention de Shengen (Irlande et Royaume-Uni)