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Le congrès de Vienne. a lieu de 1814 à juin 1815.
Les quatre grandes puissances (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) se partagent les restes de l'empire napoléonien.
Les dynasties renversées par la Révolution sont remises sur leur trône.
L'Europe des nations disparaît au profit de l'Europe des rois.
Les peuples italiens, allemands ou polonais qui ont chassé Napoléon sont déçus.
Mais le code civil est maintenu dans les pays européens
Le sentiment national est né, les peuples vont se
soulever contre la monarchie absolue dans de nombreux pays.
Documents du livre :
document 4 pages 101
Sujet :
Les patriotes espagnols peints par Goya.
Titre de
l'œuvre : Tres de Mayo (3 mai 1808)
Nature de l'œuvre :
C'est une peinture (huile sur toile de 2,68 m x 3,47 m),
elle se trouve au musée du Prado à Madrid.
Date : 1814 (six ans après
l'événement)
auteur :
Francisco Goya (1746 – 1828). C'est un peintre favorable aux
idées des lumières et à celle de la
Révolution française. Il dénonce la
« barbarie » des Français pendant
l'occupation napoléonienne. Il réalise sur ce
sujet de nombreuses gravures et de tableaux
célèbres : « Dos de
Mayo » (image 1) et «Tres de Mayo» (image
2)
Le contexte :
c'est la révolte à Madrid en 1808.
Dans le premier tableau « Dos de
Mayo » : on voit se soulever la population
madrilène contre les armées de Napoléon,
Goya il montre la confusion de la bataille et la présence
de mamelouks (soldats turcs recrutés en Égypte)
dans les rangs des Français.
Dans le second tableau «Tres de Mayo» : c'est
la répression française aux environs de Madrid.
Description : les
Français sont à droite, ils sont
représentés dans un mouvement de droite vers la
gauche ((les fusils, les pieds ) c'est le sens contraire
à l'écriture, contraire au « sens de
l'histoire ».
Ils sont aussi à contre-jour : de dos, obscurs, ils
apparaissent comme des lâches qui ne se montrent pas.
Les Espagnols à gauche reçoivent la lumière
(les Lumières = les libertés).
Le personnage au centre est en blanc : la couleur de
l'innocence, ses bras sont en croix : il évoque le
sacrifice du Christ.
On remarque la présence d'un prêtre (robe de bure
et tonsure) sur lequel les Français n'hésitent pas
à tirer : Goya montre ainsi qu'ils ne respectent pas
la religion.
La scène se déroule de nuit : comme un
acte inavouable que l'on cherche à cacher. Goya va
utiliser les contrastes pour accroître l'effet dramatique.
La lanterne sépare les Français des Espagnols,
comme la lumière qui sépare le bien du mal. Cette
lanterne donne les lignes directrices du tableau : le
martyr espagnol forme une croix, les Français forment
aussi un alignement de croix et les rayons de la lanterne
soulignent les diagonales du tableau.
Les couleurs chaudes dominent chez les Espagnols alors que les
Français sont en couleurs froides.
Les cadavres qui baignent dans le sens au premier plan sont en
opposition avec la ville endormie de l'arrière-plan.
On peut compléter cette étude en
présentant le tableau de Picasso :
« massacre en Corée » qui s'inspire
du 13 de Mayo.