Séquence 2  (40% = 14 heures dont 3 pour ce thème)

Séquence : II - L’OCCIDENT FÉODAL, XIe - XVe siècle

Thème 3 - LA PLACE DE L’ÉGLISE


-o-

Instructions Officielles

Connaissances

On fait découvrir quelques aspects du sentiment religieux.
 La volonté de l’Eglise de guider les consciences
 (dogmes et pratiques, lutte contre l’hérésie, inquisition...)
 et sa puissance économique et son rôle social
 et intellectuel
(insertion dans le système seigneurial,
 assistance aux pauvres et aux malades, universités...) sont mises en évidence.

Démarches

L’étude est conduite à partir:
- de l’exemple au choix d’une abbaye et de son ordre religieux
masculin ou féminin ;
- de l’exemple au choix d’une église romane et une cathédrale
gothique, dans leurs dimensions religieuse, artistique, sociale et
politique ; - de l’exemple au choix d’une œuvre d’art: statuaire, reliquaire,
fresque, chant... ; - de l’exemple au choix d’un grand personnage religieux, homme ou
femme.

Capacités

Connaître et utiliser les repères suivants
−    L’âge des églises romanes : Xe - XIIe siècle
−    L’âge des églises gothiques : XIIe – XVe siècle
Raconter quelques épisodes de la vie d’un grand personnage religieux, homme ou femme
Décrire une abbaye et expliquer son organisation
Décrire
une église

Plan


  1. Séquence : II - L’OCCIDENT FÉODAL, XIe - XVe siècle
  2. Thème 3 - LA PLACE DE L’ÉGLISE
    1. Instructions Officielles
      1. Connaissances
      2. Démarches
      3. Capacités
    2. Plan
    3. Documents
  3. LeTitre
    1. 1• La foi et les rites
    2. L'Église St Martin (sortie)
    3. 2• L'Église Une institution puissante
    4. 3• L'Église évolue au cours du Moyen-Âge
  4. RESSOURCES

Documents

H54-StFoy

H54-EgliseStMartin    H54-EgliseDev

La place de l'Église au Moyen-Âge

1• La foi et les rites

Questions de la page 42  du livre

Étude des illustrations collées dans le cahier : les annotations servent de cours.
Les éléments sont identifiés par des flèches sur le dessin.

 

L'église Sainte-Foy de Conques
C'est une église de style roman que l'on reconnaît :
— tours massives
— contreforts
— arc en plein cintre
— fenêtres étroites
— portail surmonté d'un tympan et séparé par un trumeau
Vue d'ensemble du tympan
Au centre le Christ dans une mandorle (forme d'amande) qui représente la voûte céleste (le ciel)
Un axe de symétrie divise le tympan en deux : à gauche le bien, à droite le mal.
Faire le bien et éviter le mal permet au chrétien de gagner le Salut : la vie dans l'au-delà.
Dans la partie haute : les anges de l'Apocalypse : ils soufflent dans des trompètes pour annoncer la fin du monde.
Partie à gauche : les élus (le bien) à la droite du christ
Le Christ (Jésus) est représenté en majesté : sur un trône, pour les chrétiens, il est Dieu.
À côté du Christ : les quatre évangélistes ( l'ange pour saint Matthieu, l'aigle pour saint Jean, le taureau pour saint Luc et le lion pour saint Marc ), ce sont ceux qui ont écrit les récits de la vie du Christ : les Évangiles (« bonne nouvelle »).
Grâce aux évangiles les chrétiens peuvent obtenir le Salut, c'est-à-dire aller au paradis.
Dans les voussures (arcs au dessus du tympan) on distingue des petits personnages qui regardent : les vivants.
Sous les pieds du Christ, on voit les morts qui sortent de leurs tombes : c'est la résurrection à la fin du monde.
On peut reconnaître Saint Pierre à la porte du Paradis, la Vierge Marie, les Saints, Abraham, les évangélistes et les Apôtres parmi les élus ( au dessus les vertus cardinales : espérance, foi, charité et humilité).
Remarque : Sainte-Foy est représentée dans sa cellule de nonne avec son auréole et la main tendue de Dieu vient la chercher.
Au centre : le jugement dernier
Le fléau de la balance a disparu.
Un ange (ailes) pèse le bien et le mal, on remarque que le bien, du côté de l'ange, pèse plus lourd que le mal et que le démon qui est face à l'ange cherche à tricher.
Partie droite : les damnés (le mal) à la gauche du Christ
Lucifer, roi de l'enfer, et les sept péchés capitaux (de gauche à droite : orgueil, luxure, paresse, avarice, calomnie, colère et gourmandise.
Il faut pousser les âmes qui vont en enfer, la porte de l'enfer est une gueule de monstre.
Les supplices de l'enfer sont liés aux péchés commis
Conques est sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Analyse 4) page 44 questions sur le document 1 page 45.

L'Église St Martin (sortie)

H54-EgliseStMartinVisite de l'église : vocabulaire lié à l'architecture,
H54-PlanStMartin.jpg
Histoire de l'art : la mise au tombeau.
H54-MiseAuTombeau.jpg

2• L'Église une institution puissante


Le pape est le chef de l'Église, il contrôle le clergé.

Le clergé séculier vit dans la société, il encadre la pratique religieuse : sacrements, processions, pèlerinages, messes, prières.

Le clergé régulier vit séparé du monde (monastère) et obéit à des règles strictes (règle de St Benoit).

Le clergé assiste les pauvres, les malades (hospices et hôpitaux) et s'occupe de l'éducation (universités à partir du XIIIe siècle).

Le clergé reçoit beaucoup de dons (de l'argent ou des terres), il  prélève aussi un impôt : la dîme.

La vie dans une abbaye cistercienne
H54-Monastere.png

3• L'Église évolue au cours du Moyen-Âge

Du Xe au XIIe siècle on construit des églises romanes (style roman) comme Ste Foy de Conques ou Blénod.
Du XIIe au XVe siècle on construit des église de style gothique.

Le pape réunit Le clergé en concile  pour imposer les changements importants dans les régles de l'Église.

Page 50, la lutte contre l'hérésie cathare

Devant la propagation d'hérésie (cathares dans le sud de la France), les tribunaux de l'Inquisition jugent et condamnent les hérétiques.

doc 5 page 49 : les Franciscains

Les ordres mendiants sont créés au XIIIe siècle (St François d'Assise), ils vivent en ville et pratiquent la charité.

Des penseurs étudient les textes sacrés et deviennent des théologiens qui vont enseigner dans les universités.

Évaluation : question 5 page 47 : récit
• Donne le nom et explique l’importance du personnage situé dans une mandorle au centre du tympan de Sainte Foy de Conques.
• Que se passe-t-il lors de l’Apocalypse ?
• Que se passe-t-il lors du jugement dernier ?
• Que doivent faire les chrétiens pour obtenir le salut ?
• Quel est le chef de l’Église ?
• Quel est le nom du clergé qui vit au contact des fidèles ?
• Quel est le nom du clergé vivant dans des abbayes à l’écart des fidèles ?
• Comment appelle-t-on celui qui dirige les moines ?
• Comment appelle-t-on celui qui dirige les prêtres ?
• À quoi peut servir le cloitre d’une abbaye ?
• Que peut-on faire dans le scriptorium ?
• Comment se répartissent les activités des moines dans la journée (type d’activité et durée)
• Que vont faire les moniales dans l’abbatiale ?
• Que font les moines dans l’abbatiale ?
• Cite un grand pèlerinage du Moyen-Âge.
• Quels pouvoirs attribue-t-on aux reliques ?
• Cite trois sacrements.
• Cite trois péchés.
• Quelle règle doivent suivre les moines cisterciens ?
• Quels sont ceux qui sont accueillis dans les hospices ?
• Comment appelle-t-on l’impôt que prélève l’Église ?
• Qu’est-ce que les matines, les complies et les vêpres ?
c
p

RESSOURCES

La place et le rôle de l'Eglise à Nantes Nantes
Occident féodal - être moine au Moyen-Age Orléans-Tours
Occident féodal - la place de l'Eglise Reims
L'Eglise dans l'Occident féodal Poitiers
Occident féodal - l'abbaye de Marmoutier Strasbourg
La place de l'Eglise : cathédrale de Maguelone Montpellier

Vie, Légende et Miracles de Monseigneur Saint Roch, d’après Jehan Phélipot (1494)
«  Saint Roch, glorieux ami de Dieu, guérisseur des maladies de peau et de toutes sortes de pestilence, naquit en des temps fort anciens à Montpellier, autrefois Monté-Pestelario.
Ses parents étaient seigneurs terriens, véritablement nobles de la noblesse du cœur. Ils étaient fort âgés et n'avaient point d'enfants. Son père s'appelait Jehan. Sa mère, Dame France, pria le Seigneur de lui donner un fils qui soit dévoué à sa cause. L'Ange du Seigneur la visita et lui dit : « Ô France, sois certaine que tu recevras sa grâce ». L'enfant eut, à la naissance, une croix rouge empreinte sur son côté droit. Il fut baptisé du nom de Roch.
Il perdit ses parents très jeune. Il vendit alors tous ses biens, distribua l'argent aux pauvres et partit en pèlerinage pour Rome. Lorsqu'il fut en Italie, il arriva dans la ville d'Agripendante. Or celle-ci était ravagée par une épidémie de peste.
Roch se mit à soigner les malades et à les guérir par le signe de la croix. De même fit-il à Césenne qui, par lui, fut délivrée de la peste. À Rome ensuite, un cardinal fut aussi guéri par lui. De nouveau, il repartit sur les routes. Il soigna encore les malades à Plaisance, mais là, il attrapa la maladie.
Il fut alors chassé par ceux qu'il avait guéris et grande réflexion dut-il faire sur la guérison véritable qui n'est pas celle du corps, mais de l'âme et sur le fait qu'à vouloir guérir les autres, on attrape leur maladie !
Il se réfugia dans la forêt. Pour apaiser sa fièvre et laver sa blessure, l'Ange du Seigneur fit jaillir une source.
Pour apaiser sa faim terrestre, le chien du seigneur voisin volait chaque jour un pain à son maître.
Le seigneur Gothard, attiré par le manège de son chien, le suivit et découvrit Roch au fond de sa retraite. Il se convertit, vendit ses biens et prit à son tour l'habit de pèlerin.
Puis l'Ange visita de nouveau Roch et lui dit : « Retourne en ton pays, car tu seras délivré et guéri de la pestilence dont tu es oppressé ».
Roch reprit le chemin de Montpellier. Refusant de dire son nom à quiconque et traversant une province en guerre, il fut appréhendé et jeté en prison où il demeura cinq années.
L'Ange le réconforta au moment de sa mort et une grande clarté inonda sa cellule. On trouva dans celle-ci une inscription en lettres d'or disant que tous ceux qui prieront le glorieux Saint Roch seront guéris de la peste.
On découvrit la croix rouge sur sa poitrine. Il fut enseveli solennellement. Depuis ce temps, dans toutes les provinces de France et d'Europe, le culte de Saint Roch s'est répandu et il fut longtemps le Saint le plus populaire dans les campagnes. »