Époque contemporaine de 1789 à 1914


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  1. Époque contemporaine de 1789 à 1914
    1. La Révolution
    2. L'Empire
    3. La restauration
    4. IIéme République
    5. Second Empire
    6. IIIéme République

La Révolution

1789 (23 mars)  Les élections des représentants du tiers état ont lieu à Damvillers, 24 commissaires sont élus pour les campagnes, ils se joignent aux commissaires de Verdun puis aux huit députés de la Prévôté Royale et Bailliagère de Marville. Jean Baptiste Lacour officier municipal de Brandeville fait partie de la commission.
Parmi les doléances du baillage de Marville :
-vote par tête et non  par ordre
-liberté individuelle : inviolabilité de la propriété.
-détermination et reconnaissance de la dette nationale «aucune loi ne pourra être votée, aucun impôt établi, aucun emprunt fait ou autorisé sans le consentement de la nation assemblée en États Généraux»
-tous les Français à quelque ordre qu'ils appartiennent seront compris sur les rôles d'imposition sans distinction ni privilège.
-tout français sera déclaré apte à tous les emplois.
-publication d'un compte rendu fidèle des recettes et des dépenses publiques.
-liberté de la presse
-suppression des banalités et corvées particulières
- abréviation de la procédure, simplification des formalités, suppression des justices seigneuriales
-établissement dans toutes les communes d'écoles gratuites pour l'instruction d'enfants des deux sexes.
1790 (6 novembre) Brandeville, Bréhéville, Lissey, Ecurey, Peuvillers, Réville font partie du sous district (canton) d'Ecurey. Dans les petits villages, les mariages doivent se faire au canton.
1791 Création par l'assemblée constituante de bataillons de gardes nationaux volontaire, officiers et sous-officiers sont élus par les gens recensés du village, comme Brandeville se trouve dans un département frontière, les commissaires de l'assemblée peuvent les placer sous les ordres des généraux d'armées.29
1791 Dans les quatre premiers mois de l'année tous les prêtres doivent prêter le serment constitutionnel et civique. Une partie des paroisses relevait anciennement des diocèses de Reims et de Trèves, et l'esprit du clergé y était différent du reste du département, c'est ainsi que fin 1790, plusieurs curés de la région ont publié le mandement de l'archevèque de Trèves contre la Constitution Civile du clergé, ce qui explique que pour 70 prètres, 12 ont refusé de «jurer» et qu' ils ne soient que 40 à avoir prêté serment sans se rétracter dans les semaines qui suivent. Le curé de Brandeville à prêté serment, contrairement à celui de Murvaux devenu réfractaire et probablement avec moins de conviction que Rollin, curé de Réville qui «à exprimé ses sentiments de vrais civisme et du plus pur patriotisme et à développé les principes incontestables de la Religion catholique, apostolique et romaine dans laquelle il veut vivre».33
Constitution Civile du Clergé
L'évèque de la Meuse Mgr Desnos, Comte de Verdun (1770-1793) est hostile à la constitution civile et le fait savoir dans une lettre du 10 novembre 1790, mais la loi est votée par l'assemblée Nationale le 27 novembre 1790 et acceptée par Louis XVI le 26 décembre entrainant la fermeture des collégiales.
Dans les listes envoyées par le département de la Meuse à l'Assemblée Nationale on compte 510 serments et 110 refus.  « Peu ou mal instruit de ces questions de juridiction, de pouvoir spirituel, d'autorité pontificale, sur lesquelles le clergé lui même était divisé, le bon peuple des campagnes ne demandait qu'une chose : que son curé ou son remplaçant, continuât, dans une église légalement ouverte, les cérémonies du culte auxquelles il était lhabitué. C'est pourquoi, les diverses administrations veilleront anxieusement, à ce que l'application de la Constitution Civile n'entraine aucue interruption du culte. Bien plus les autorités civiles s'efforceront par leur assistance aux offices, d'augmenter la solennité et le prestige des cérémonies de l'Église constitutionnelle.»
HISTOIRE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION DANS LE DÉPARTEMENT DE LA MEUSE ET LE DIOCÈSE DE VERDUN
Mgr Ch. AIMOND

1792 (21 septembre) Victoire de Valmy à laquelle a pu participer Louis-François de Clermont-Tonnerre qui avait acheté sous l'Ancien régime la fonction de colonel du 150e Régiment d'Infanterie de Verdun. Son régiment, qui était habituellement cantoné à Regret, sur la route de Verdun à Bar-leDuc, a combatu sur l'aile gauche pendant la bataille et s'est fait remaquer.
1792 (Automne) Louis-François de Clermont-Tonnerre (26 ans) qui est fiancé à Isabelle (18 ans), fille du comte de Mercey, se rend au château au château de Joppecourt, pour demander la main de sa promise, la famille qui ne peut attendre des jours meilleurs pour célébrer l'union, se retrouve discrêtement dans la chapelle du château de Brandeville où officie le père André, un prêtre réfractaire venu de Thonne-le-Thil, près de Montmédy.30
1793 (15 mai) M. et Mme de Clermont-Tonnerre qui habitaient Brandeville et n'avaient pas émigrés, s'embarquent pour les États-Unis, ils ne reviendront pas, le château ne sera plus habité par des nobles.
1793 (13 juin) Le Général Louis-Henri Loison, originaire de Damvillers, âgé de 22 ans, se livre au bombardement puis au pillage de l'abbaye d'Orval, les destructions dureront 10 jours, des voitures chargées de vin, de cire et d'objets sont conduites chez son père à Damvillers. Accusé, le général fera arrêter par ses dragons l'officier des gendarmes de Montmédy venu l'arrêter.
1793?  Jean)Baptiste Fourceir, né à Brandeville le 20 mars 1741, notaire et procureur à Sedan avant la Révolution, est jugé et emprisonné au Mont-Dieu pour avoir fait partie du Club de la Vendée.34 
1793 (24 octobre) mise en place du calendrier républicain par la Convention nationale.
1793 (13 décembre) 23 frimaire de l'an 2 Jean Nicolas Michel est maire, Guillaume Philippe et Thomas Jacquart officiers municipaux. Jean Champion est vigneron à Brandeville.
1794 (12 Juin) sur la liste du 24 prairial an 2 des prêtres détenus à la maison de sûreté de Bar-le-duc :
«Maire Théodore Charles 53 ans, né à Brandeville, ci-devant missionnaire dans la Guyane française, domicilié à Montmédy, arrêté par ordre du district le 6 décembre dernier, croit que c'est parce que des canonniers se sont avisés de porter une Vierge sur les remparts; il assure qu'il était absent».
Ex Lazariste, il devient vicaire à Montmédy, assermenté (prêtre constitutionnel?) Il mourra en déportation à Rochefort, le 12 septembre 1794 sur le «Deux-Associés» un ponton prévu pour conduire en Guyane les religieux dont les révolutionnaires ne voulaient plus. Le «Deux-Associés» était un trois mats armé en flûte et destiné à la traite négrière, Doté d'un équipage de 110 hommes pour 253 places, il était commandé par l'enseigne Laly, 28 ans, surnommé le tueur de prêtres et accuellait 450 détenus. La vie à bord était très difficile, l'entrepont ne permettait pas de se tenir debout, les appels était très frèquents et obligatoires, les commodités sommaires (baquet pour les besoins, eau de mer pour la toilette, un rasoir pour cent détenus) et la désinfection quotidienne éprouvante : écoutilles fermées, quelques boulets rougis étaient plongés dans un tonneau de goudron, dont les vapeurs étaient à respirer pendant une petite heure. Malgré sa relative jeunesse, comme beaucoup d'autres, ce natif de Brandeville sera (la seule?) victime de la terreur.33
Pierre Dupuy, ancien «constitutionnel» de Lion-devant-Dun il se fera «absoudre de son schisme» à Trèves et parcourera la région déguisé en marchant ambulant cachant  dans une hotte les  ornements sacerdotaux, il échappera  ainsi à la police et la déportation.  Il semble que plusieurs prêtres rréfractaires ont trouvé refuge à Bréhéville et à Liny-devant-Dun.

1800 (17 février - 28 pluviose an VIII) le département de la Meuse est divisé, Brandeville fait partie de l'arrondissement de Montmédy et du canton de Damvillers.

L'Empire

1805 (25 Août) le 1er fructidor de l'an 13 Claudette Soigneux de Brandeville est éxécutée à Saint-Mihiel.
1806 (21 janvier) Quadruple mariages dans une famille les noces durent 3 jours.
1803 (8 juin) décès en prison de St Mihel de Jean NICLOT né à Brandeville (transcrit en 1826 dans le registre de Brandeville).
1809 (17 septembre) Contrat de mariage de Robert Lacour et Elisabeth Le Hureau.

La restauration

1818 (25 mars) naissance de Philippe Jules Lallemand décoré de la légion d'honneur.
1823  (23 juin) CHOISY Jean Nicolas (28 ans) épouse DEVEUX Catherine (26 ans).
1824 (28 avril premier dimanche après Pâques) M. Marchant pose la première pierre de l'actuelle église paroissiale devant l'évêque de Verdun, Mgr J.F. de Villen, venu à la demande du doyen Roussel de Damvillers. On fait venir de Thonne-leThil, près de Montmédy des maçons, charpentiers, couvreurs, les pierres de taille, proviennetdu chantier Duchatel de Mouzay. M. Marchant va ensuite s'occuper de la mairie-école et de l'«asile» destiné à l'accueil des très jeunes enfants. 30
salle de la mairie
La mairie est installé à l'étage et l'école de garçons au rez-de-chaussé


état actuel de la salle des mariages

1824 (1er octobre) Les garçons peuvent étrenner la nouvelle salle de classe, la rue devant la mairie sert de cour de récréation (et le lavoir de cachette!).30 Brandeville est en avance sur la loi Guizot qui en 1933 oblige les communes à entretenir des écoles primaires.
1826 La construction du presbytère est terminée pour Noël
1831 Le conseil municipal est élu par les hommes électeurs (loi de 1831), il devient responsable devant les administrés. On été élus le 19 juin : Capitaine Woitier Pierre 2 lieutenants : Mr Mercier Claude et Mr Lehuraux Jean-Baptiste 2 sous lieutenants : Mr AndreuxMartin et Mr Juppin Jean-Baptiste : 1 sergent-major : Mr Hardy  Jean-Philippe 1 sergent fourrier Lacour Robert 6 sergents : MM. Michel Gury, Juppin Anselme, Hucbourg Thomas. L'Honoré  Martin, Romand Jean et Hen Gury : 12 caporaux Andreux jean-JacquesGillet Théodore, Neveaux Jean,  Braibant Pierre,  Hucbourg Thomas, L'Honoré Augustin, Gérard Jean. Philippe Anselme,  Brochet PierreHenry,  Andreux Jean-Baptiste, Hucbourg Collet,  Michel  Gun Joly. Guillaume Augustin est tambour de la garde Nationale
1834 (20 août) remboursement d'une rente des bois communaux due par les habitants à M. Clemont -Tonnerre18.
1835 (19 novembre) achat par la commune d'une maison communale et école de filles rue des patés.
1838 Brandeville a sa compagnie de  gardes nationaux, elle fait partie du premier Bataillon du canton de Damvillers. M. Habrant armurier-serrurier à Damvillers s'occupe de l'entretien des sabres et fusils qui sont déposés à la mairie. À cette époque, il y a à Brandeville 127 hommes de 21 à 49 ans, 69 sont cordonniers-savetiers, 34 vignerons dont 2 cabaretiers, un boucher cordonnier, 2 maçons, 4 menuisier, un meunier, 2 huiliers, 7 manœuvres dont 3 vignerons, un bourrelier, un charretier, deux tailleurs d'habit, un charron, un charpentier et un maréchal-ferrant. Le capitaine (élu comme les autres officiers et sous-officiers) et M. Woitier, Claude Mercier et Jean-Baptiste le Hureau sont  lieutenants,  Martin Andreux et Jean Juppin sont sous-lieutenants, Jean-Philippe Hardy est le sergent-major, Robert Lecourt est le sergent-fourrier, Augustin Guillaume est le tambour de la garde, il y a aussi douze caporaux.29
1839 (3 avril)  Le conseil municipal vote la somme de 300 F pour la fabrication d'une armoire à 3 portes et un porte habit, le tout ferrés en cuivre, destinés à l'église de Brandeville, par le sieur HURAUX Jean-Pierre, menuisier demeurant à Lissey.
1840 la superficie du territoire est de 1214ha 06a 95ca divisé en :
- Bâtiments 3ha 56a 55ca`
- Jardins et chenevières  24 ha 92 a  20 ca
- Prés et pâtures  124 ha  40 a  91 ca
- Terres labourables  433 ha  82 a  90 ca
- Vignes  101 ha  02 a  18 ca
- Bois   356 ha  71 a  80 ca
- Landes et friches  1 ha  83 a  02 ca
- Carrières minières  0 ha  72 a  90 ca
- Canal, étang, noues et routoirs  0 ha  16 a  25 ca
superficie non imposable   116 ha  88 a  24 ca
Les usines:
- Le moulin du fond Jomelet
- Le grand moulin dit des seigneurs
- Le moulin de la petite ville
- le moulin de l'épinette
- L'huilerie de la fontaine l'âne
- L'huilerie du grand moulin dit des seigneurs
- Le moulin Champion
Prix moyen de l'hectare
-terre de 8000, 4000, 2500, 600 150F selon la classe
-Pré de 4500 à 1500
-Vigne 4000 à 2000
Presque tous les habitants (environ 1200) sont vignerons, il y a trois huileries, quatre moulins à grains, de nombreux commerçants et artisans dont "cordonniers (une quarantaine!), marchands d'escargot, couturières en robes, tailleurs d'habits, perruquiers…
1842 (2 mars) Jean Baptiste Jacquart marchand épicier

IIéme République

1848 (21 mars) «Dans la journée du 21 de ce mois, 60 individus environs, armés de haches et d'autres instruments tranchants, ce sont rendus dans les Clairs-Chênes de cette commune, non soumis au régime forestier, pour abattre tous les arbres qui s'y trouvaient et se les partager ainsi que le terrain. Déjà 150 à 200 chênes gisaient sur le sol, et un grand nombre entamé allait subir le même sort, lorsque la brigade de gendarmerie, et un détachement du 1er hussard, en garnison à Montmédy, sont arrivé avec M. le Commissaire du gouvernement près du tribunal. Ce magistrat parvint, à les rappeler à l'ordre, et obtint d'eux la promesse qu'ils attendraient l'autorisation qui avait été demandée pour continuer l'exploitation qu'ils avaient commencée.» Journal de l'arrondissement de Montmédy du jeudi 30 mars 1848.
1850 (Mai) des noces pantagruéliques restent dans les anales.
1853 Le département de la Meuse accorde des primes pour la destruction des loups : 12F le loup, 15F la louve, 18F la louve pleine, 6F le louveteau.

Second Empire

Napoléon et Joséphine (peints en 1911 par Ludovic LEJEUNE) Photo du tableau de l'auberge de BrandevillePhoto Marianne Sieverding et Jan Timmerman


1854 (4 février) Un projet de route reliant Damviller à Dun est à l'étude, il est soutenu par les conseils muncipaux des communes concernées : Brandeville, Bréhéville, Ecurey, Damvillers. Ce projet est refusé par le Chef du Génie de Montmédy sous prétexte que cette voie dans l'axe de la départementale n°5 permettrait à un ennemi venant de la départementale n°9 de gagner les  rives de la Meuse et l'attaquer la position  de Wapves qui couvre les ponts de Stenay, Sassey, Dun et Vilosnes. La route sera tracée malgré cet avis.
1854 Le choléra frappe Brandeville, le cimetière devient alors trop petit, un nouveau cimetière est créé au-dessus de la Grand Ruelle (anciennement rue Brochaut). Pendant l'épidémie, la statue de St Roch est portée en procession à Fontaine St Clair.
1857 Claude Mercier receveur buraliste
1857 Jean Baptiste Masson charron
1859 Anselme Philippe boulanger aubergiste
1861 (4 septembre) mariage de Jean-Nicolas LACOUR (60 ans) épouse Catherine DEVEUX (44ans)
1863 Jean Baptiste Genin maréchal
1869 Commerces
1 aubergiste
5 huiliers
1 marchand de tissus
5 cabaretiers
3 distilateurs
1 mercerie
1 maréchal-ferrand
1 bimbeloterie
1 marchand de parapluies
Catherine Aubry est sage-femme
1870 Guerre franco-prussienne (peinte en 1911 par Ludovic LEJEUNE)
Photo Marianne Sieverding et Jan TimmermanPhoto du tableau de l'auberge.

IIIéme République

1876 Jean-Baptiste Priant huilier
1881 (21 juillet) décès "politique" de Jean baptiste Collet noyé dans le ruisseau. Pendant une soirée bien arrosée, commencée au café  de Louis Braibant à la petite Ville et terminée chez le distillateur Bourdin, ce "rouge" (il suffisait d'être républicain pour être rouge) s'oppose aux "blancs" (à cette époque la majorité des députés élus au suffrage universel sont royalistes), la discussion se poursuit sur le chemin du retour et il se fait pousser dans le fossé à la hauteur du moulin, ses compagnons l'abandonnent pour ivre. C'est son épouse inquiète qui donne l'alerte et on le retrouve mort la tête dans le le ruisseau. Le maire,  Anselme Philippe, officier d'état civil, viendra au domicile du défunt pour enregistrer le décès qui sera daté du 21 juillet 1881 à midi (il serait donc mort chez lui !). Sur sa tombe on peut encore lire cette épitaphe : « Sous cette tombe, repose Jean-Baptiste Émile Collet, époux d'Augustine Deveux, décédé le 21 juillet 1881 à l'âge de 37 ans. Victime de son dévouement à la patrie, sa mort prématurée plonge dans le deuil son épouse, toute sa famille et ses nombreux amis. O vous que j'ai connus et aimés, ne m'oubliez pas ! À Émile Collet, ses amis reconnaissants.»
1884 Concession dans le cimetière à Joseph Damonet (boulanger) pour 46,66F
1886 (19 février) Incendie du domicile de M. Mercier (200F de marchandises perdues)19
1887 (24 avril) Érection du chemin de croix de l'Église.
1887 : Un cyclone se forme sur le territoire de Brandeville , au lieu dit « la montagne » il va causer de nombreux dégâts dans les bois de Bréhéville et de Lissey, deux personnes sont tuées, 11 bovins et un cheval ensevelis sous des décombres et plus de 30000F de dommages.
1890 (2 juin) Jean Gérard Meunier
1891 l'été est  pourri, les récoltes sont très mauvaises.
1892 (1er janvier) Disparition de l'Aubergiste Ledart depuis le  22 novembre 189119.
1892 (20 mars) Incendie de la maison d'Albin Cuny cordonnier, 300F de dommage par l'assurance19.
1893 Les murs du vieux cimetière qui entoure l'église sont démolis et les ossements rassemblés dans une fosse commune derrière le chœur.
1893 sécheresse estivale, l'herbe manque pour le bétail.
1895 (1er mars) Incendie chez Auguste Leger plafonneur, la caisse départementale des incendies donne 970F de dommages19.
1895 (7 juillet) M. Collet cultivateur est blessé par son cheval en furie19.
1897 (27 août) Bazile Dervieux manœuvre à Brandeville est blessé par le chien de Nicolas Friant huillier à la Petite Ville19.
1897 (27 août) Madame Laurin Chevin se fait voler 6150F19.
1899 (13 juin) Création du syndicat agricole de prévoyance, Jean-Baptiste Andreux est président, il y a 27 membres.
1900 le Phylloxera fait son apparition, Brandeville est couverte de vignes (110ha).
1900 situation au début du XX° siècle : monographie d'instituteur
1900 (22 novembre) Création de l'association des anciens élèves des écoles communales (école de fille) dont Mlle Collin, institutrice, est la présidente, Mlle Gérard secrétaire et Mlle Catant trésorière.
BRANDEVILLE en 1900

Population: 679 habitants

L'administration
Maire : M. Jean Justin Hucbourg. Adjoint Jacquart.
Curé : Vautier Auguste Eugène.
Instituteur : Charles Laurent.
Institutrices : Mesdemoiselles Collin, sœurs Scholastique et Betisigné.
Percepteur : M. Lambling à Ecurey.

Aubergistes : 3, Braibant, Barborin, Engler.
Coquetier : Braibant.
Débit de boissons : 3.
Distillateurs : 2, Cuny, Priant. En 1885 et 1886, il y avait 7.
Épiceries : 8.
Tailleur d'habits : I, Andreux Justin.
Perruquier : 1, Collet.
Cordonniers : 15, dont 3 ambulants.

La population fixe et la population flottante : 7 rentiers, dont un ancien militaire.
15 cultivateurs; les autres : agriculteurs et vignerons.
Nombre d'enfants : 140 dont 66 au catéchisme.
350 mariés, 25 célibataires. Pas d'union irrégulière.

Une douzaine de gens riches. Pas de grosses fortunes. La moitié vit à l'aise. Le reste est pauvre et relativement endetté. Les pauvres : deux ou trois mendiants, les autres se suffisant à peu près à eux-mêmes.

Agriculture : Superficie du territoire : 1214 hectares.
Production agricole : petite culture, territoire restreint, vigne, oignons, pomme de terre et autres fruits et légumes, escargots.
Religion : Éducation, moeurs.
I) Bienveillance générale malgré la politique du jour. Docilité et pratique dans le respect humain. Bonne entente cordiale de part et d'autre. Nombre moyen des paschalisants et paschalisantes : 80 hommes et garçons, 240 femmes et filles. Pratique générale du culte : 3 offices chaque dimanche, assez bien suivis, bonne moitié des hommes. Communions d'à peu près cinquante femmes et filles mensuellement, une centaine en moyenne aux aux fêtes.
Assez instruits, peu d'illettrés, bonnes moeurs. Pas de désordre. Une douzaine de familles nombreuses parmi les pauvres.
Monsieur l'instituteur est pratiquant. Il n'assiste pas tous les dimanches à la messe ; il remplace sa fille qui tient la permanence au télégraphe, mais il est présent aux vêpres, il surveille les enfants et il est chantre.

Compte : Actif de la fabrique de Brandeville
Valeurs mobilières : La fabrique possède 5 titres nominatifs pour une somme totale de 296fr. Ces rentes proviennent et sont l'affection ci-après. Titre de rente de 29 fr. legs MarieClaude Lehuraux à charge de 5 messes basses et 2 messes hautes par an. Titre de 32 fr. legs Cuny Brochet à charge de 2 messes hautes par an. Titre de 81 fr. legs de veuve Lehuraux Jean Philippe à charge de célébrer à perpétuité 30 messes par an. Titre de 90 fr. legs Lehuraux Isidore à charge de 40 messes basses par an à perpétuité. Titre de 64 fr. legs de Lehuraux Jean-Philippe à charge de célébrer à perpétuité 32 messes par an.

Sage femme à Brandeville : Mme Mettavant.

Ces quelques notes ont été relevées dans les archives de l'époque (Annuaire de la Meuse 1900, Inventaire de 1902 de la Fabrique de Brandeville qui se trouve à la bibliothèque de l'Évèché).

Coquetier : acheteur de volaille, lapins, œufs, etc.

1905 loi de séparation de l'église et l'État et inventaire des biens dépendant de la fabrique paroissiale de Brandeville (1906)
1911 Création du bureau postal, M. Arsène Juppin est receveur.
1914-1918 PREMIÈRE GUERRE MONDIALE