Navires de la compagnie anglaise des Indes orientales |
Navire
portugais |
Navire espagnol |
Navire français |
|
Lieu de départ |
Bombay ou Madras |
Brésil |
Nouvelle Espagne |
Antilles |
Marchandises embarquées |
cotonnades, épices, soie,
café |
sucre, or, café, cacao,
diamants |
sucre, café, tabac, coton |
sucre, café, tabac, coton |
Lieu de passage du trajet |
Océan Indien, Le Cap, Océan
Atlantique |
Océan Atlantique, Cap-Vert |
Océan Pacifique, Philippines |
Océan Atlantique |
Port d'arrivée possible |
Londres |
Lisbonne |
Manille |
La Rochelle |
Qui sont-ils? | Leurs idées | Ce qu'ils remettent en cause |
Des savants,
écrivains philosophes :
Voltaire D'Alembert Rousseau Montesquieu Newton Les auteurs de l'Encyclopédie Ceux qui se réunissent dans les académies, les cafés, les salons Les despotes éclairés ??? (Fréderic II, Catherine II) |
La raison et l'esprit scientifique |
Les affirmations de la
religion (création) |
La liberté politique |
L'obéissance au Roi |
|
Les lois sont faites par le
peuple (Rousseau) |
Le pouvoir du Roi |
|
L'égalité |
Une société avec des privilèges
(noblesse) |
|
La tolérance religieuse |
La religion catholique imposée. |
|
La monarchie limitée en
Angleterre |
La monarchie absolue en
France |
|
L'intérêt pour les "arts et métiers" |
Le mépris pour les
travailleurs manuels. |
|
La liberté individuelle (libertinage) |
La morale religieuse et le
mariage. |
|
Le souverain philosophe |
Le souverain autoritaire |
|
Le bonheur de l'homme |
La souffrance pour expier les
péchés. |
Le «passage du
milieu» d'après le témoignage d'Olaudah Equiano
[correction sur 20 points]
En 1788, le capitaine Parrey témoigna devant
la Chambre des Communes du Parlement anglais. Après
avoir décrit les conditions de transport des esclaves
enchaînés deux à deux à fond de cale, il cita le rapport
du chirurgien Falconbridge qui relatait son expérience à
bord d’un navire négrier pendant une tempête qui avait
empêché pendant plusieurs jours toute sortie des captifs
sur le pont : « Un grand vent accompagné de pluie nous
ayant forcé de fermer nos sabords, et même de couvrir
les caillebotis, le flux et la fièvre se mirent parmi
les Nègres. Pendant le temps qu’ils furent dans cet état
malheureux, je descendais souvent parmi eux, ainsi que
ma profession le requérait ; mais à la fin la chaleur de
leurs appartements devint si insupportable, qu’il
n’était plus possible d’y rester au-delà de quelques
minutes. Cette chaleur excessive n’était plus la seule
chose qui rendait leur situation affreuse. Le pont,
c’est-à-dire le plancher de leur chambre, était
tellement couvert d’odeurs putrides et de sang,
conséquence du flux dont ils étaient attaqués, qu’en y
entrant on aurait pu imaginer être dans une tuerie. Il n’est pas possible à l’esprit humain d’imaginer un tableau plus horrible et plus dégoûtant de l’état où ces êtres misérables se trouvaient alors. Un grand nombre des esclaves avaient perdu connaissance ; on les porta au second plan, où plusieurs moururent, et l’on eut bien de la peine à faire revenir les autres. Peu s’en fallut que je ne fusse du nombre des victimes ». |
Le Journal de mes
Voyages a été écrit en 1804 par Joseph Mosneron
(1748-1833), armateur négrier nantais. Le manuscrit de 187
pages a été édité et commenté par Olivier
Pétré-Grenouilleau. Ce récit autobiographique vise avant tout à transmettre aux héritiers de l’auteur un modèle et des valeurs. A cette fin, J. Mosneron insiste sur les difficultés et la ténacité du narrateur et de ses parents pour édifier la fortune familiale. Les fondateurs de la « dynastie » sont présentés comme des hommes quotidiennement laborieux et héroïques lors des expéditions maritimes, véritables voyages initiatiques (cf. doc. 4 p. 41). Cet ouvrage est pour l’historien un révélateur exceptionnel de l’univers social et culturel d’un membre de la bourgeoisie négrière nantaise au siècle des Lumières. J. Mosneron décrit des personnages, des événements, des paysages ; il présente avec précision le milieu maritime et les relations commerciales entre Nantes, le littoral africain et les Antilles. Joseph Mosneron décrit son séjour sur les côtes occidentales de l’Afrique noire lors de sa première expédition négrière (de septembre 1763 à décembre 1765) : il arriva à Bissau en janvier 1764 et y resta jusqu’au mois d’avril 1765. Il qualifia ce long séjour « d’enfer terrestre ». L’auteur qui ne s’intéresse pas au sort des captifs arrachés à leur terre et enchaînés à fond de cale ne les évoque explicitement que pour décrire leurs révoltes à bord des navires négriers. Il s’agit d’insister sur les périls encourus lors des expéditions négrières auxquelles il participa. Après avoir présenté les « précautions » prises par l’équipage (« On avait beau de redoubler les précautions par les fers, les chaînes, les entraves, les fortes cloisons et les rambardes ...»), il explique la fréquence des révoltes des captifs embarqués par leur « esprit de liberté » et leur « férocité ». Puis, il raconte deux de ces révoltes : l’une, qui eut lieu, en pleine mer sur un navire anglais (cf. extrai)t, l’autre, à proximité de la côte sur un navire portugais. Le témoignage de Mosneron recoupe les récits d’autres négriers mais l’insistance de l’auteur sur la fréquence des révoltes collectives et violentes doit être nuancé. Malgré les « précautions » prises (surveillance par l’équipage qui a aussi un rôle de garde-chiourme ; entraves, hommes enchaînés nus à fond de cale pendant la nuit, lors du séjour le long des côtes africaines et lors des premiers jours de la navigation ; un canon chargé à mitraille braqué sur les déportés lors des sorties sur le pont ; une rambarde hérissée de pointes et de lames métalliques à l’arrière du navire où les marins pouvaient se réfugier et mitrailler les captifs en cas de mutinerie ... ), tous les négriers ont été confrontés à des révoltes à bord. Celles-ci prirent différentes formes : refus de se nourrir, sauts par-dessus bord, suicides, rébellions individuelles ou collectives, mais il y eut peu de mutineries réussies. Selon Serge Daget, il y eut au 18ème siècle, 155 révoltes « avouées » pour 3341 expéditions négrières françaises (le capitaine n’avait pas intérêt à révéler des faits qui pouvaient nuire à sa réputation). Selon Hugh Thomas, il y eut, pour l’ensemble de la traite atlantique, une insurrection tous les huit voyages. Les révoltes connues éclataient surtout lorsque le navire était encore en vue de l’Afrique, au moment de l’embarquement ou entre celui-ci et l’appareillage. Elles éclataient rarement en haute mer. Elles se déroulaient presque toujours de la même façon. Un complot s’échafaudait auquel pouvaient participer des femmes qui étaient moins sévèrement surveillées. Des captifs qui avaient réussi à se déchaîner attaquaient par surprise des matelots. L’équipage se regroupait alors sur le gaillard d’arrière où ils dominaient le pont. Protégés par la rambarde et armés de fusils chargés à mitraille, ils pouvaient mater la révolte. Dès lors la répression était terrifiante : enchaînements, coups de fouets, tortures et exécutions spectaculaires des meneurs. Lorsque les mutins l’emportaient, le navire risquait de sombrer ou d’errer sur les mers. Prosper Mérimée raconte dans Tamango la fin effroyable des mutins voués à la mort par la faim et la soif. L’épisode le plus illustre fut celui de l’Amistad qui s’acheva par la libération des captifs grâce à l’action des antiesclavagistes. |
A part les
interruptions pendant la période révolutionnaire, ce texte
conserva sa fonction légale jusqu’à l’abolition de 1848.
Il codifiait les règles qui étaient applicables aux
esclaves et précisait les devoirs des maîtres pour limiter
leurs excès par crainte d’une révolte servile. Cet édit
comprenait 60 articles : - Les sept premiers imposaient l’exercice de la religion catholique dans les colonies en chassant « tous les juifs qui y ont établi leur résidence » (article 1er) et en interdisant « tout exercice public d’autre religion que la religion catholique, apostolique et romaine » (art. 3). Ces interdits concernaient les esclaves qui « seront baptisés et instruits dans la religion catholique ... » (art. 2), mais aussi les protestants (art. 5). 1685 fut aussi l’année de la promulgation de l’édit de Fontainebleau qui abrogeait l’édit de Nantes. L’article 14 enjoignait les maîtres de faire enterrer les esclaves baptisés « en terre sainte, dans les cimetières prévus à cet effet ». - Les articles 8 à 13 concernaient le mariage des esclaves qui devait se faire avec le consentement du maître (art. 10 et 11) et prévoyaient le sort des enfants : « les enfants qui naîtront des mariages entre esclaves seront esclaves (art. 12) ... et que, si le père est libre et la mère esclave, les enfants soient esclaves pareillement » (art. 13). - Les articles 15 à 21 énonçaient une série d’interdictions pour les esclaves : «Porter aucunes armes offensives ni de gros bâtons, à peine du fouet ... (art. 15) ... S’attrouper le jour ou la nuit ... à peine de punition corporelle qui ne pourra être moindre que du fouet ... (art. 16) ... Vendre des cannes de sucre ... à peine du fouet ... (art. 18) ... vendre aucune sorte de denrées ... (art. 19) ». - Les articles 22 à 27 prévoyaient les obligations des maîtres envers leurs esclaves : pour leur nourriture (art. 22, 23 et 24), leurs vêtements (25 et 26), leur entretien en cas d’infirmité « par vieillesse, maladie ou autrement » (art. 27). - Les articles 28 à 31 organisaient l’incapacité juridique de l’esclave, [Modifier : « y compris celle d’être » [son incapacité à être] propriétaire. - Les articles 32 à 42 prévoyaient les peines contre les esclaves qui auront frappé leur maître (art. 33), une personne libre (art. 34), volé (art. 35, 36 et 37), pris la fuite (art. 38). L’article 40 prévoyait le dédommagement du maître lorsqu’un de ses esclaves était « puni de mort ». L’article 42 autorisait « les maîtres, lorsqu’ils croiront que leurs esclaves l’auront mérité les faire enchaîner et les faire battre de verges ou cordes, mais leur défendait « de leur donner la torture, ni de leur faire aucune mutilation de membres ». - Les articles 44 à 54 réglementaient la vente et l’achat, la saisie, la transmission et l’héritage des esclaves considérés être des biens « meubles » (art.44). - Les articles 55 à 59 organisaient les affranchissements et en prévoyaient les conséquences : Les maîtres âgés de plus de vingt ans pouvaient affranchir leurs esclaves (art. 55). Les esclaves affranchis se voyaient octroyer « les mêmes droits, privilèges et immunités dont jouissent les personnes nées libres » (art. 59), mais devaient « porter un singulier respect à leurs anciens maîtres » (art. 58). Cet édit ne concerne (du moins à l’origine) que les colonies de la Martinique, de la Guadeloupe et de Saint-Christophe, et il sera complété par au moins deux autres : celui de 1723, applicable aux îles Bourbon et de France (Réunion et Maurice) ; et celui de 1724, applicable à la Louisiane, textes parfois appelés aussi « Codes Noirs (de 1723 ou 1724) », et dont plusieurs dispositions ont été étendues aux colonies régies par l’Edit de 1685 par les autorités centrales ou coloniales (gouverneurs, intendants et conseils souverains) . |
Le «passage du
milieu» d'après le témoignage d'Olaudah Equiano
En 1788, le capitaine Parrey témoigna devant
la Chambre des Communes du Parlement anglais. Après
avoir décrit les conditions de transport des esclaves
enchaînés deux à deux à fond de cale, il cita le rapport
du chirurgien Falconbridge qui relatait son expérience à
bord d’un navire négrier pendant une tempête qui avait
empêché pendant plusieurs jours toute sortie des captifs
sur le pont : « Un grand vent accompagné de pluie nous
ayant forcé de fermer nos sabords, et même de couvrir
les caillebotis, le flux et la fièvre se mirent parmi
les Nègres. Pendant le temps qu’ils furent dans cet état
malheureux, je descendais souvent parmi eux, ainsi que
ma profession le requérait ; mais à la fin la chaleur de
leurs appartements devint si insupportable, qu’il
n’était plus possible d’y rester au-delà de quelques
minutes. Cette chaleur excessive n’était plus la seule
chose qui rendait leur situation affreuse. Le pont,
c’est-à-dire le plancher de leur chambre, était
tellement couvert d’odeurs putrides et de sang,
conséquence du flux dont ils étaient attaqués, qu’en y
entrant on aurait pu imaginer être dans une tuerie. Il n’est pas possible à l’esprit humain d’imaginer un tableau plus horrible et plus dégoûtant de l’état où ces êtres misérables se trouvaient alors. Un grand nombre des esclaves avaient perdu connaissance ; on les porta au second plan, où plusieurs moururent, et l’on eut bien de la peine à faire revenir les autres. Peu s’en fallut que je ne fusse du nombre des victimes ». |
Question 1
Complétez le tableau ci-contre en inscrivant les propositions
de chaque ordre pour chaque thème indiqué. [8 points : 1/2 point par
case]
Tiers État | Noblesse | Clergé | |
Type de gouvernement | Monarchie fonctionnant grâce à une constitution et s'appuyant sur des Etats Généraux réunis régulièrement (articles 4 et 5) | Monarchie où roi dispose du pouvoir exécutif et où Etats Généraux réunis régulièrement | Monarchie héréditaire |
Fonctionnement des Etats généraux | Nombre de députés du Tiers égal au nombre des deux autres ordres, ce qui suppose vote par tête | Vote par ordres | Vote par ordre |
Droits et libertés | Protection contre l'arbitraire judiciaire, liberté de la presse | Liberté individuelle, protection contre l'arbitraire dans le domaine de la justice | Liberté contrôlée de la presse. Pas d'écrits contraires à la religion catholique. |
Privilèges |
Fin des privilèges comme accès égal aux emplois militaires |
Maintien des distinctions et accès privilégié aux emplois militaires | |
Finances et impôts | Suppression de tous les impôts seigneuriaux, gabelles et corvées, impôts pour tous | « Subsides accordés » mais menace de ne plus payer si pas de nouveaux Etats Généraux avant janvier 1790 plus rôle de la règle du vote | Paiement d'impôts dans la même proportion que les autres ordres |
Justice | Abolition des justices
seigneuriales, protection judiciaire de l'individu : pas
d'arbitraire. |
Pas d'arrestation arbitraire | |
Religion | Droits identiques pour les non catholiques | Reconnaissance civile des protestants mais dans l'espoir de les ramener dans le catholicisme |
Question 2
Synthèse : À partir du
tableau, rédigez une synthèse décrivant le processus
d'élaboration des cahiers de doléances.
[12 points : 4
points par partie].
Vous présenterez
d'abord le contexte de rédaction (qui participe ? quelle
finalité ?). Vous indiquerez ensuite les points communs et
les différences des trois cahiers de doléances. Pour terminer, indiquez quelles sont les mouvements et
les faits qui sont à l'origine des idées nouvelles.
Puis, dans une troisième
partie, vous rappellerez des idées et des événements dont
s'inspirent les cahiers de doléances.
Partie 2 : étude des cahiers de doléances du tiers état du Calaisis-Ardresis (12 points)
Question 1Présentation |
Les principes |
Les changements |
Qui? Assemblée nationale Quoi? DDHC Où? Versailles Quand ? 26 août 1789 Pourquoi? Fixer les droits nouveaux Comment? texte fondamental Allégories : France et liberté |
Liberté propriété sûreté résistance à l’oppression tolérance |
Monarchie absolue —>
Monarchie constitutionnelle Despotisme —> séparation des pouvoirs Privilèges —> égalité en droits Contributions —> participation de tous Sujets —> citoyens Lois —> par la Nation ! ! ! pas d'abolition de l'esclavage. |
Les
trois parties doivent être séparées. (+3) Le travail doit être rédigé. (-3) |
Monarchie 987(Hugues Capet) -
1792 |
1ère République Française
1792-1804 |
Empire Français 1804-1814/15 |
Double Louis d'or, 1786 |
Pièce de monnaie de 1793 |
Pièce de monnaie 1811 |
24mm, Avers : LUD.
XVI. D G. FR. - ET NAV. REX. (Louis XVI, par la grâce de
Dieu, roi de France et de Navarre) ; Tête nue de Louis XVI
à gauche, signé DUVIV. sur la tranche du cou ; au-dessus
(Mm). Revers : CHRS. REGN. VINC. IMPER (Mg) 1786. (Le Christ règne, vainc, commande) ; Deux écus accolés de France et de Navarre, sous une couronne ; au-dessous lettre d'atelier. |
Sol fait en métal de cloche,
29mm, de Dupré Il existe aussi les assignats en livres |
Or, 21mm, Tranche en creux :
* DIEU PROTEGE LA FRANCE Avers : NAPOLEON EMPEREUR (petit losange) ; tête laurée de Napoléon Ier à gauche, les rubans descendant derrière la nuque ; signé DROZ F. sur la tranche du cou ; au-dessous Tr. cursif. Revers : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, couronne composée de deux branches de laurier nouées à leur base. |
Question 5 L'évènement qui a eu lieu le 14 juillet 1789 est : la mort de Louis XVI |
Question 6 Napoléon a été sacré le : 14 juillet 1789 |
Question 7 La chute de la monarchie a eu lieu le : 10 août 1792 9 thermidor an II (27 juillet 1794) 22 septembre 1792 14 juillet 1789 |
Question 8 Robespierre a été guillotiné le : 14 juillet 1789 |
Question 9 Que s'est-il passé le 21 juin 1791 ? La mort de Robespierre La fuite du roi à Varennes La prise de la Bastille |
Question 10 La première République a été proclamée le : 9 thermidor an II (27 juillet 1794) 14
juillet 1789 10 août 1792 |
Question 11 Le 26 août 1789 correspond à : La proclamation de la première
République |
Question 15 Le suffrage censitaire signifie : Le vote des hommes et femmes ayant la
nationalité française. Le vote des hommes
censés |
Question 16 Qu'est-ce que le suffrage universel masculin ? Le vote de tous les hommes riches |
Question 17 Que veut dire Sans-culottes pendant la Révolution ? Des personnes pauvres ne pouvant pas s'acheter de vêtements Le petit peuple des villes Les hommes (pour les distinguer des femmes) Les nobles montant à cheval |
Question 18 Que signifie Assemblée nationale constituante ? Réunion de tous les citoyens d'une ville Assemblée chargée de rédiger une constitution Réunion des députés de la noblesse |
La Carmagnole (1792) | La Marseillaise (1792) | |
Qui a écrit les paroles ? | Chanson anonyme | Rouget de Lisle. |
Qui chante ? Relevez les expressions qui les désignent. |
« Le patriote » « Amis » « sans-culotte » | « Citoyens » « Enfants de la Patrie » « soldat » |
Qui sont les ennemis ? Relevez les expressions qui les désignent |
« L'aristocrate » « Les amis du roi » |
« la tyrannie » « esclaves, traitres, rois conjurés » |
Pourquoi sont-ils des ennemis ? | La fin de l'Ancien Régime et des privilèges | La coalition des monarchies
étrangères |
Quelles sont les valeurs défendues ? | L'égalité, la fraternité | La liberté, le patriotisme |
Comment qualifier le registre de langue utilisé ? (argotique, familier, soutenu, précieux?) | Familier | Soutenu |
A travers les paroles, quels sont le ton et l'intention de la chanson ? | Ton : moqueur, ironique. Intention : faire danser sur un air entrainant et faire passer des idées révolutionnaires. |
Ton : guerrier, vengeur. Intention : encourager les soldats à combattre, les unir dans l'amour de la patrie. |
Quelle est la place accordée au peuple parisien ? | centrale. | Le peuple parisien a laissé la place à la nation, à la patrie. |
Monarchie 987(Hugues Capet) -
1792 |
1ère République Française
1792-1804 |
Empire Français 1804-1814/15 |
Double Louis d'or, 1786 |
Pièce de monnaie de 1793 |
Pièce de monnaie 1811 |
24mm, Avers : LUD.
XVI. D G. FR. - ET NAV. REX. (Louis XVI, par la grâce de
Dieu, roi de France et de Navarre) ; Tête nue de Louis XVI
à gauche, signé DUVIV. sur la tranche du cou ; au-dessus
(Mm). Revers : CHRS. REGN. VINC. IMPER (Mg) 1786. (Le Christ règne, vainc, commande) ; Deux écus accolés de France et de Navarre, sous une couronne ; au-dessous lettre d'atelier. |
Sol fait en métal de cloche,
29mm, de Dupré Il existe aussi les assignats en livres |
Or, 21mm, Tranche en creux :
* DIEU PROTEGE LA FRANCE Avers : NAPOLEON EMPEREUR (petit losange) ; tête laurée de Napoléon Ier à gauche, les rubans descendant derrière la nuque ; signé DROZ F. sur la tranche du cou ; au-dessous Tr. cursif. Revers : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, couronne composée de deux branches de laurier nouées à leur base. |
Pour chaque question, indiquez la ou les bonnes réponses. |
Question 1 Qui est l'auteur de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne ? Olympe de Gouges Robespierre |
Question 2 Quel texte marque la fin des tensions religieuses en France ? La Déclaration des Droits de l'Homme
et du Citoyen La Constitution Civile du Clergé |
Question 3 Les prêtres qui refusèrent de prêter
serment à la Constitution civile du Clergé sont
nommés : Jureurs. Catholiques. |
Question 4 Les lieux de discussions et de débats qui se développèrent dès 1789 sont : Les journaux. Les Eglises. Les clubs. Les associations. L'Assemblée Nationale. |
Question 5 Napoléon a favorisé la liberté de la presse. VRAI FAUX |
Question 6 La Révolution a institué le suffrage universel en France. VRAI FAUX |
Question 7 Quelles sont les synonymes du mot "peuple" en 1789 ? Eglise Canaille Ordres Nation |
Question 8 Le Royaume-Uni fut le principal ennemi de la France durant la période révolutionnaire. VRAI FAUX |
Question 9 |
Quelle bataille fut l'une des premières grandes victoires de la France durant la période révolutionnaire ? Waterloo Austerlitz Valmy Amiens |
Question 10 À quelle bataille est liée la date du 18 juin 1815 ? Waterloo Austerlitz Valmy Iéna |
Question 11 Par ses conquêtes, Napoléon Bonaparte voulait libérer les peuples européens de la domination de leur roi. VRAI FAUX |
Question 12 Les Européens ont très mal perçu la Révolution française. VRAI FAUX |
Question 13 Les départements furent créés en : 1789 1790 1795
1800
1802
1804
|
Question 14 Parmi les réformes suivantes, relevez celles dont Napoléon Bonaparte fut l'auteur : La généralisation de la langue française. L'école élémentaire gratuite et obligatoire. Le lycée. Les départements. Les préfets. |
Question 15 Napoléon Bonaparte a donné leur
liberté aux Espagnols. VRAI. VRAI FAUX |
|
|
........ DIRECTEURS Font
exécuter ......................................... Dirigent
................................................ Nomment
.......................................... ................................... et .................................... |
||
CONSEIL DES
....................................... membres âgés de
.................. minimum et être ou avoir été
................. FONCTIONS
............................................................ |
CONSEIL DES
.......................................... ..... membres
âgés de ................................... . minimum
FONCTIONS
................................................... |
|
ASSEMBLÉES ÉLECTORALES Composées de 30 000 ................................................................. âgés de .................... minimum et .............................................. d’un bien égal à ........................................................................ |
||
6 MILLIONS DE CITOYENS
FRANÇAIS Conditions: .............................. âgé de .................. minimum et ................ |
Famille Grégoire | Famille Maheu | |
Éléments montrant la richesse ou la pauvreté | Mme Grégoire est bien habillée (peignoir de flanelle, pantoufles). Un seul enfant (« Mademoiselle »). La famille mange bien (brioche, cuisine qui déborde de provisions) Plusieurs domestiques (cuisinière, femme de chambre, cocher, couple de jardiniers). Maison grande et bien équipée (« cuisine immense....propreté extrême »). | La Maheude est « déformée » à 39 ans, par « une vie de misère et sept enfants ». Une famille nombreuse (« nous sommes dix ») qui manque d'argent (« je suis sans le sou », « nous devons 64 francs »). La faim (« tromper la faim avec des feuilles de chou bouillies »). |
Préoccupations de la famille | Faire une surprise à Mademoiselle (brioche) | Trouver de l'argent pour
acheter à manger. |
Classe sociale | Bourgeoisie | Classe ouvrière |
Doc.
1 : image : machine de James Watt
Doc. 2 : Le notable
satisfait.
A son aspect tous les chapeaux se lèvent rapidement.
Ses cheveux sont grisonnants, et il est vêtu de gris.
Il est chevalier de plusieurs ordres, il a un certain
air de contentement de soi et de suffisance mêlé à je
ne sais quoi de borné et de peu inventif (...). Cent
pas plus haut, le voyageur aperçoit une maison d’assez
belle apparence, et des jardins magnifiques. (...) C’est
aux bénéfices qu’il a fait sur sa grande fabrique de
clous que le maire de Verrière* doit cette belle
habitation en pierre de taille qu’il achève en ce
moment.
Stendhal (1783-1842), Le Rouge et le
Noir, 1830.
*Il s’agit de M. le marquis de Rênal.
Verrière est un petit bourg de Franche-Comté (Jura).
Doc. 3 : La terre et
l’usine.
[Mes parents] étaient d’origine paysanne, mais nous
n’avions plus de terre à nous. Mon père, en sortant de
l’armée, était devenu manœuvre aux fonderies de
Pont-à-Mousson. La plupart des gens du village(...)
travaillaient eux aussi à l’usine. Elle avait attiré
à elle les fils de paysans sans terre, les vignerons
ruinés (...).
L’usine qui prospérait ne leur assurait pas de quoi
vivre, malgré leurs journées de dix heures et même de
douze heures de travail. L’apport en légumes des champs
[cultivés le dimanche] leur était nécessaire. Ma
mère s’occupait dans les lopins* que nous avions loué.
G. Navel, Travaux, 1945.
*petite parcelle de terre.
Doc. 4 : La journée de
huit heures de travail.
En somme, cette loi [des huit heures de travail par
jour] nous coûte au moins 100 milliards. Dans mon
discours à la Société Industrielle du 15 novembre
dernier, j'ai fait intervenir un autre élément du
dommage consécutif à la loi en question : c'est que
l'introduction des étrangers en France, pour remplacer
les Français qui se reposent, nécessite la
construction de maisons.
Camille Cavallier*, La sagesse du
Chef, 1926. *Directeur des fonderies de
Pont-à-Mousson.
Doc. 5 : Extrait du chant de
l’Internationale
Ouvriers, Paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs.
La terre n’appartient qu’aux hommes.
L'oisif ira loger ailleurs.
C'est de nos chairs qu'ils se repaissent!
Si les corbeaux si les vautours
Un de ces matins disparaissent …
La Terre tournera toujours.
Doc. 6 : les hauts-fourneaux de
Pont-à-Mousson
Doc.
1 : image : machine de James Watt
Doc. 2 : Le notable
satisfait.
A son aspect tous les chapeaux se lèvent rapidement.
Ses cheveux sont grisonnants, et il est vêtu de gris.
Il est chevalier de plusieurs ordres, il a un certain
air de contentement de soi et de suffisance mêlé à je
ne sais quoi de borné et de peu inventif (...). Cent
pas plus haut, le voyageur aperçoit une maison d’assez
belle apparence, et des jardins magnifiques. (...) C’est
aux bénéfices qu’il a fait sur sa grande fabrique de
clous que le maire de Verrière* doit cette belle
habitation en pierre de taille qu’il achève en ce
moment.
Stendhal (1783-1842), Le Rouge et le
Noir, 1830.
*Il s’agit de M. le marquis de Rênal.
Verrière est un petit bourg de Franche-Comté (Jura).
Doc. 3 : La terre et
l’usine.
[Mes parents] étaient d’origine paysanne, mais nous
n’avions plus de terre à nous. Mon père, en sortant de
l’armée, était devenu manœuvre aux fonderies de
Pont-à-Mousson. La plupart des gens du village(...)
travaillaient eux aussi à l’usine. Elle avait attiré
à elle les fils de paysans sans terre, les vignerons
ruinés (...).
L’usine qui prospérait ne leur assurait pas de quoi
vivre, malgré leurs journées de dix heures et même de
douze heures de travail. L’apport en légumes des champs
[cultivés le dimanche] leur était nécessaire. Ma
mère s’occupait dans les lopins* que nous avions loué.
G. Navel, Travaux, 1945.
*petite parcelle de terre.
Doc. 4 : La journée de
huit heures de travail.
En somme, cette loi [des huit heures de travail par
jour] nous coûte au moins 100 milliards. Dans mon
discours à la Société Industrielle du 15 novembre
derner, j'ai fait intervenir un autre élèment du
dommage consécutif à la loi en question : c'est que
l'introduction des étrangers en France, pour remplacer
les Français qui se reposent, nécessite la
construction de maisons.
Camille Cavallier*, La sagesse du
Chef, 1926. *Directeur des fonderies de
Pont-à-Mousson.
1• Quelle autre nom
donne-t-on à cette machine? 2 points
C'est une machine à vapeur qui fonctionne avec de la
houille (charbon de terre).
À quoi sert-t-elle
(au moins quatre utilisations)? 4 points
Elle permet de pomper l'eau dans les mines, elle
fournit l'énergie aux usines (machines-outils), elle
va aussi permettre de faire fonctionner les locomotives du
chemin
de fer, les bateaux et les machines
agricoles.
2• A quelle catégorie
sociale appartient M. de Rênal ? Justifie ta réponse.
2
points
M. de Rênal fait partie
de la bourgeoisie d'affaires
: il est le patron d'une fabrique de clous, il
joue aussi un rôle politique en tant que maire et
il est très respecté de la population (on le salue en
retirant son chapeau) et il a de nombreuses
distinctions (probablement la Légion
d'honneur).
D’où provient sa richesse ? 1 point
Il s'est enrichi grâce à l'industrialisation,
l'augmentation de la production de fer (multiplication
des hauts fourneaux) favorise la métallurgie : c'est un
capitaine d'industrie.
Pourquoi peut-on
dire que c’est un enrichissement récent ? 1 point
Il n'a pas encore terminé sa maison (en réalité
un château) qui va montrer sa réussite industrielle et
sociale, il est donc à l'origine de sa fortune
personnelle.
3•
A
quelle catégorie sociale appartient l'auteur
?. 1 point
L'auteur appartient au
monde
ouvrier par sa famille, ceux que Karl Marx
appelle les prolétaires.
Où
travaillait son père ?1 point
Son père venait d'une
famille de manouvriers (paysans sans terre) et travaillait
à l'usine de Pont-à-Mousson (fonderie)
D’où proviennent essentiellement les personnes
travaillant à cet endroit ? 2 points
La main
d'œuvre de l'usine est originaire des
villages autour de Pont-à-Mousson.
Quelle
est la durée du travail ? 1 points
Ont-ils suffisamment pour vivre avec leur
travail ? 1 points
Malgré des journées de dix à douze heures de travail
(soit près de 70 heures par semaine : le double
qu'actuellement), il faut compléter les revenus par des
cultures vivrières (pour nourrir la famille).
4• Qui
est l'auteur du texte?
1 point
Est-il favorable à la réduction de temps de travail ?
1
point
Justifie par ses arguments. 3 points
Camille Cavalier dirige
l'usine de Pont-à-Mousson, c'est un maître
de forges, il est contre la réduction du temps de
travail journalier pour trois raisons :
— le coût
économique : 100 milliards (ce qui semble
exagéré)
— le nationalisme : introduction des étrangers
en France
— la morale : les Français vont se reposer, ce qui
sous-entend qu'ils vont devenir paresseux (en ne
travaillant que 48 heures par semaine).
Qui
est à l'origine de cette loi? 1 point
La loi est votée par les députés
qui peuvent être influencés par les socialistes ou les
syndicats.
Quel passage du texte montre le paternalisme du
directeur? 1 point
Camille Cavalier prévoit déjà de construire
des logements pour les ouvriers dont l'embauche
va être nécessaire à cause de la réduction du temps de
travail.
MÉTHODE |
Lorsqu'il faut faire une comparaison on divise
en deux parties : — les similitudes (ce qui est pareil) — les différences |
Charles X et son ministre le prince de Polignac veulent renforcer le pouvoir de la monarchie. Le Roi veut imposer quatre ordonnances tendant à supprimer la liberté de la presse et à modifier la loi électorale. C'est contraire à la constitution et les députés refusent, la population se soulève et en trois jours dits “ Trois Glorieuses ” – les 27, 28 et 29 juillet –, le roi est renversé.
Achevé en décembre, le tableau est exposé au
Salon de mai 1831.
C’est au moment de la victoire, la foule se dirige vers le
spectateur, dans un nuage de poudre, brandissant des armes. Elle
pénètre dans le camp ennemi dirigée par quatre personnages
déterminés dont une femme qui brandit le drapeau tricolore. A
leurs pieds gisent des soldats. La femme, seins nus est une
figure allégorique : la liberté ou la République.
Le tableau est construit en pyramide, au sommet le drapeau
tricolore. On distingue trois plans : Les corps allongés au
premier plan, les personnages en marche en second plan et le
peuple et la ville de Paris en arrière plan.
La liberté
Vision nouvelle de l’allégorie de la Liberté, c'est une fille du
peuple, vivante et fougueuse, qui incarne la révolte et la
victoire. Coiffée du bonnet phrygien, les mèches flottant sur la
nuque, elle évoque la Révolution de 1789, les sans-culottes et
la souveraineté du peuple. Le drapeau, symbole de lutte, faisant
un avec son bras droit, se déploie en ondulant vers l’arrière,
bleu, blanc, rouge. Du sombre au lumineux, comme une flamme.
La pilosité de son aisselle a été jugée vulgaire, la peau devant
être lisse aux yeux des rhétoriciens de la peinture.
Son habit jaune, dont la double ceinture flotte au vent, glisse
au-dessous des seins et n’est pas sans rappeler les drapés
antiques. La nudité relève du réalisme érotique et l’associe aux
victoires ailées. Le profil est grec, le nez droit, la bouche
généreuse, le menton délicat, le regard de braise. Femme
exceptionnelle parmi les hommes, déterminée et noble, la tête
tournée vers eux, elle les entraîne vers la victoire finale. Le
corps profilé est éclairé à droite. Son flanc droit sombre se
détache sur un panache de fumée. Appuyée sur son pied gauche nu
qui dépasse de sa robe, le feu de l’action la transfigure.
L’allégorie est la vraie protagoniste du combat. Le fusil
qu’elle tient à la main gauche, modèle 1816, la rend réelle,
actuelle et moderne.
Les gamins de Paris
Ils se sont engagés spontanément dans le combat. L'un d'entre
eux, à gauche, agrippé aux pavés, les yeux dilatés, porte le
bonnet de police des voltigeurs de la garde.
A droite, devant la Liberté, figure un garçon. Symbole de la
jeunesse révoltée par l’injustice et du sacrifice pour les
nobles causes, il évoque, avec son béret de velours noir
d’étudiant, le personnage de Gavroche que l’on découvrira dans
Les Misérables trente ans plus tard. La giberne, trop grande, en
bandoulière, les pistolets de cavalerie aux mains, il avance de
face, le pied droit en avant, le bras levé, un cri de guerre à
la bouche. Il exhorte au combat les insurgés.
L’homme au béret
Il porte la cocarde blanche des monarchistes et le nœud de ruban
rouge des libéraux. C’est un ouvrier avec une banderolle
porte-sabre et un sabre des compagnies d’élite d’infanterie,
modèle 1816, ou briquet. L’habit – tablier et pantalon à pont –
est celui d’un manufacturier.
Le foulard qui retient son pistolet sur son ventre évoque le
mouchoir de Cholet, signe de ralliement de Charette et des
Vendéens.
L’homme au chapeau haut de forme, à genoux
Est-ce un bourgeois ou un citadin à la mode ? Le pantalon large
et la ceinture de flanelle rouge sont ceux d’un artisan. L’arme,
tromblon à deux canons parallèles, est une arme de chasse.
A-t-il le visage de Delacroix ou d’un de ses amis ?
L’homme au foulard noué sur la tête
Avec sa blouse bleue et sa ceinture de flanelle rouge de paysan,
il est temporairement employé à Paris. Il saigne sur le pavé. Il
se redresse à la vue de la Liberté. Le gilet bleu, l’écharpe
rouge et sa chemise répondent aux couleurs du drapeau. Cet écho
est une prouesse.
Les soldats
Au premier plan, à gauche, le cadavre d'un homme dépouillé de
son pantalon, les bras étendus et la tunique retroussée. C’est,
avec la Liberté, la deuxième figure mythique tirée d’une
académie d’atelier, d’après l’antique, appelée Hector, héros
d’Homère, héroïsé et réel.
A droite, sur le dos, le cadavre d’un suisse, en tenue de
campagne : capote gris-bleu, décoration rouge au collet, guêtres
blanches, chaussures basses, shako au sol.
L’autre, la face contre terre, a l’épaulette blanche d’un
cuirassier.
Au fond, les étudiants, dont le polytechnicien au bicorne
bonapartiste, et un détachement de grenadiers en tenue de
campagne et capote grise.
Le paysage
Les tours de Notre-Dame, symbole de la liberté et du romantisme
comme chez Victor Hugo, situent l’action à Paris. Leur
orientation sur la rive gauche de la Seine est inexacte. Les
maisons entre la cathédrale et la Seine sont imaginaires.
Les barricades, symboles du combat, différencient les niveaux du
premier plan à droite. La cathédrale paraît loin et petite par
rapport aux figures.
La lumière du soleil couchant se mêle à la fumée des canons.
Révélant le mouvement baroque des corps, elle éclate au fond à
droite et sert d’aura à la Liberté, au gamin et au drapeau.
La couleur unifie le tableau. Les bleus, blancs et rouges ont
des contrepoints. Les bandoulières parallèles de buffleterie
blanche répondent au blanc des guêtres et de la chemise du
cadavre de gauche. La tonalité grise exalte le rouge de
l’étendard.
1• doc(s) 1, 3 :
Identifiez les différents
pouvoirs. Qui vote ? [6 points]
Pourquoi peut-on dire que
la IIIe République est une démocratie parlementaire ?
Il y a le pouvoir
exécutif composé d’un Président de la République et d’un gouvernement.
[2 points]
Le pouvoir législatif
est incarné par le Parlement, composé de la Chambre des députés
et du Sénat,
initiant et votant la loi. [2 points]
Les citoyens (évoqués dans le document 1) votent : il s’agit
d’un suffrage
universel masculin pour tous les hommes âgés de plus de
21 ans.
Il s’agit d’une démocratie parlementaire car le Parlement détient une
place importante dans le fonctionnement de la
République :
- il élit le Président de la République
- le gouvernement est responsable devant le Parlement.
2• doc(s) 2 :
Comment la gravure
présente-t-elle la reddition de Sedan ? [3 points]
L’empereur Napoléon III est assis dans son carrosse, encadré de cavaliers allemands.
Au 1er plan, un cavalier français et son cheval, morts,
alors que des soldats français ont leurs armes au sol mais
surtout tournent le
dos à l’empereur. Soldats dépités : un à gauche (pied sur le
canon) visage tenant sur son bras droit, un à droite de l’image,
visage dans les mains. La reddition est donc présentée comme un
désastre militaire sans précédent.
3• doc(s) 4 :
Par quel moyen les «
communards » tentent-ils de résister aux « Versaillais » ?
[2 points]
Les Communards ont construit des barricades dans tout Paris afin de résister
aux Versaillais et se sont
armés.
4• doc(s) 5 :
L'auteur de la caricature
oppose deux figures de la République : laquelle symbolise une
République modérée et pacifique ? [6 points]
Laquelle symbolise une
République violente et armée ?
À quel événement récent
cette caricature fait-elle allusion ?
À gauche est figurée une République modérée, habillée de manière rustre,
tenant un balai usé
dans ses mains. Sur son jupon est indiqué « République
honnête ». [2 points]
À droite est figurée une République plus engagée ; sur sa robe rouge est indiquée
« République rouge ». Elle a l’air menaçante,
tient des faisceaux
ensanglantés dans ses mains, a un pistolet à la ceinture,
rappelant qu’elle est prête à combattre et à se défendre contre
les ennemis de la République. [2 points]
Cette opposition rappelle l’opposition du début de l’année 1871 avec l’épisode
de la Commune
où le gouvernement provisoire, réfugié à Versailles, a écrasé
les révoltés parisiens (qui revendiquaient une République
sociale). [2 points]
1•
Quelle est la nature du texte ci-dessous ? De quand date-t-il
? Quel est son auteur ? [3 points]
Le texte est un discours
prononcé par Georges
Clemenceau le 6 mars 1883 à la Chambre des Députés.
2• Quels événements de
l’histoire de France ce texte rappelle-t-il ? Figurez sur une
frise chronologique les différents événements évoqués par le
texte. Quelle est leur signification ? [5 points]
Georges Clémenceau rappelle différents événements importants du
XIXe siècle :
— la Révolution
française entre 1789 et 1799 qui fait disparaître l’Ancien Régime,
supprime la monarchie en 1792, permet l’émergence et l’exercice
de droits et libertés, instaure le régime d’égalité entre les
citoyens.
— les Trois
Glorieuses de 1830 qui permettent de chasser Charles X.
— la Révolution de
1848 qui chasse Louis-Philippe du pouvoir
— la proclamation de la
IIIe République en septembre 1870.
Frise
de Bernard Gassin http://hg-gassin.chez-alice.fr/1789-1851/correction-frise-1789-1880.jpg
3•
Pourquoi en France la République est-elle indissociable de la
Révolution ? [7 points]
Dans le fonctionnement de la IIIème République (la plus
aboutie), c'est le suffrage universel qui est à l'origine du
pouvoir exécutif et des lois, le suffrage universel est mis en place par les
républiques et retiré (ou réduit) par les monarchies.
La Révolution ou les insurrections
mettent en place les républiques (exception pour la
monarchie de juillet), le droit de « résister à l'oppression »
est reconnu dans la Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen.
L'illustration du Grelot sur les deux républiques montre
que même la
république modérée reprend les couleurs de la Révolution
française.
D'après le texte de Clemenceau, la République est indissociable
de la Révolution, car il s’agit du régime le plus approprié pour
permettre l’exercice
de libertés et de droits et les avancées nécessaires
pour les citoyens. Clemenceau souligne que la mise en place de
monarchies (Restauration, Monarchie de juillet, 2d Empire) a
toujours conduit à un recul des acquis révolutionnaires.
En France la
République est liée à la démocratie et a l'opposition à la monarchie,
par contre dans certains pays d'Europe, ce sont des monarchies
qui ont mis en place la démocratie (et pour eux, république et
révolution sont synonymes de troubles).